Frontenac | L’un des pédophiles les plus recherchés au monde va être jugé à Bordeaux

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C’était un administrateur de sites pédopornographiques qui ressemblait à “Monsieur tout le monde”
Un habitant de Frontenac (Gironde) avait été arrêté le mardi 7 juillet 2020. L’homme était l’un des dix pédophiles les plus recherchés dans le monde. Il va être jugé bientôt.

Trois ans après son interpellation à Frontenac, le 7 juillet 2020, « une des dix cibles prioritaires mondiales » va être jugée à la cour d’assises de Bordeaux.

Le procès aura lieu du mercredi 29 novembre au vendredi 1er décembre.

Les chefs d’accusation retenus contre l’homme de 43 ans, habitant à l’époque à Frontenac, sont les suivants :

détention, enregistrement et diffusion en bande organisée d’images pédopornographiques.

Également pour viols incestueux commis sur un mineur par un ascendant et agressions sexuelles incestueuses sur un mineur de 15 ans par un ascendant.

Incarcéré depuis le 9 juillet 2020 au centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, le quadragénaire a vécu douze ans dans cette commune, avec son épouse et ses enfants.

Marié, père de famille, cantonnier…

« Monsieur tout le monde » était cantonnier dans les villages voisins à Daubèze, Cessac et Baigneaux.

Inconnu des services de police et de la justice, il présente un profil lambda : marié, père de famille, intégré avec une profession, travaillant dans une collectivité locale.

Autant dire qu’il était bien installé à la campagne.

Mais dans le dos de sa femme, il aurait permis « à des milliers d’internautes dans le monde d’avoir accès à des photographies ou vidéos à caractère pédopornographique » via des réseaux en ligne sur le darknet.

« C’était un super administrateur de sites pédopornographiques, qui ressemblait à Monsieur tout le monde »,

avait résumé Eric Bérot, chef de l’office central pour la Répression des Violences aux Personnes (OCRVP), la structure policière qui a mené l’enquête et avait repéré ses agissements en 2014.

Les enquêteurs français ont pu mettre la main sur l’habitant de Frontenac, qui échangeait en anglais sur ces sites, grâce à son adresse IP.

« Mon client n’a pas cherché à nier »

Dans une interview consacrée au Républicain, son avocat Me Simon Takoudju, confiait quelques jours après son arrestation :

« Mon client n’a pas cherché à nier.

Il collabore totalement avec la justice sur ses actes, mais aussi sur le réseau dans lequel il était impliqué.

Il est en train d’aider le juge d’instruction à recueillir tous les éléments pour l’enquête.

Je peux seulement vous confirmer qu’il a décidé de reconnaître les faits qui lui sont reprochés. »

Le Républicain se rendra sur place pour suivre le procès.

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