St-Dié-des-Vosges | Accusé de viol aggravé sur mineur, l’homme est relaxé

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L’expert psychologue a avancé que la victime souffre de troubles psychotiques
Un homme de 65 ans, originaire de la région de Saint-Dié-des-Vosges est dans le box des accusés, pour viol sur mineur par personne ayant l’autorité et d’actes de torture et de barbarie.

Actualisation du 30 juin 2022 :

L’accusé est acquitté sans surprise

Il était accusé de viol sur mineur de moins de 15 ans et d’actes de torture et de barbarie sur mineur.

Epilogue ce mardi midi à la cour d’assises des Vosges.

L’homme de 65 ans accusé de viol sur mineur par une personne ayant autorité sur la victime et de torture ou acte de barbarie sur un mineur de 15 ans par ascendant ou une personne ayant autorité sur lui a été acquitté sans surprise.

Depuis deux jours, les débats et les auditions laissaient entrevoir ce verdict.

La journée de lundi a donné lieu au témoignage de la victime qui a maintenu ses accusations à l’encontre de son oncle.

Puis ont témoigné une ancienne compagne de la victime, une autre de l’accusé, et enfin la mère de la victime, qui est la sœur de l’accusé.

L’après-midi, le procès a pris un tournant lors de l’exposé des conclusions de l’expert psychiatre et de l’experte psychologue. Cette dernière, Carole Rabolini, a avancé que la victime souffre de troubles psychotiques.

La victime, qui est âgée de 42 ans, est persuadée de la véracité de ses dires. Mais les nombreux débats n’ont apporté aucune preuve de la culpabilité de l’accusé.

Au troisième jour de procès, l’avocat général, Lucas Maillard-Salin, a requis l’acquittement :

« Dans une affaire singulière à bien des égards, une affaire qui a presque 40 ans ».

La veille, l’avocat des parties civiles étaient revenu sur les souffrances bien réelles de son client qui est persuadé avoir vécu ces atrocités et sa descente aux enfers depuis qu’il a eu « une révélation ».

Maitre Stéphane Giuranna a clôturé les plaidoiries sans mâcher ses mots.

« Je veux aller plus loin. Nous avons un point d’accord, c’est la durée inacceptable de cette procédure. La victime a attendu 11 ans pour arriver devant la cour d’assises et ça n’a fait qu’alimenter son trouble. Mon client, ça fait 11 ans qu’il a cette étiquette de violeur sur le dos. J’aimerais qu’on nous dise qu’on a fort déconné. Mais qu’est-ce qu’ on fout là? Dans ce dossier il n’y a rien. C’est vide. Il n’y a ni charges, ni preuves ».

Après moins de deux heures de délibération, l’accusé a été acquitté.

Article du 28 juin 2022 :

Une nouvelle affaire est jugée depuis vendredi devant la deuxième session des assises des Vosges sous la présidence de Catherine Hologne, conseillère à la cour d’appel de Nancy, présidente de la cour d’assises des Vosges juge.

Une histoire soit compliquée, soit farfelue et peut-être les deux à la fois .

La victime âgée de 42 ans, accuse son oncle et son grand-père, aujourd’hui décédé, de l’avoir violé et torturé lorsqu’il avait environ 4 ans.

Les faits auraient duré environ un an.

C’est lors d’une séance d’acupuncture chez son médecin de famille que les  souvenirs seraient remontés à la surface.

Il décide alors de porter plainte en 1991.

Le portrait de l’accusé est édifiant

L’accusé nie les faits sur son neveu et filleul.

L’enquête de personnalité décrit un homme qui a réussi professionnellement dans les chemins de fer.

Sa vie personnelle est présentée comme beaucoup plus compliquée, voire chaotique.

Son père, décédé mais mis en cause par la victime était tyrannique et violent envers une mère effacée qui a vécu dans la peur et les brimades.

De ses multiples histoires sentimentales sont nés 7 ou 8 enfants, il ne sait pas exactement.

Il n’en reconnaitra qu’une, sa première fille née de son unique union.

Il est décrit comme coureur de jupon, violent envers les femmes, colérique, caractériel.

Aujourd’hui, il vit en Moselle avec une compagne depuis 7 ans, qui à la barre, le présente comme bienveillant participant activement à la vie de la famille.

Une affaire compliquée

L’affaire est compliquée, elle se déroule au sein d’une famille qui a longtemps vécu dans le secret.

La mère de la victime, qui n’est autre que la sœur de l’accusé, dit avoir aussi été victime de son père sexuellement.

Lorsque l’affaire a éclaté, les langues se sont déliées.

La grand-mère elle-même a témoigné devant les gendarmes qu’elle était au courant mais qu’elle n’avait jamais rien dit par peur des représailles par son mari.

Elle décrit des scènes d’une violence inouïes sur son petit-fils par son mari et son fils lors de sa déposition.

La victime a eu une révélation

La victime présumée est présente lors des auditions des enquêteurs et des témoignages.

Lui est présenté comme influençable, fragile et impulsif avec des troubles de la personnalité.

Depuis sa plainte, il s’est renfermé sur lui-même et il a perdu son travail.

Son comportement aurait changé suite à la révélation des faits.

Tout le monde, même ses amis, le décrit comme un enfant « pourri gâté » par son grand-père et son oncle.

Une ancienne compagne a témoigné d’une relation difficile avec un homme qui faisait des crises quand il n’avait pas ce qu’il voulait dans une famille « bizarre ».

Elle a trouvé l’oncle « lourd, pervers, obsédé ».

La première journée s’est terminée par l’audition de la mère de la victime.

Elle confirme avoir cru son fils sur parole tout en soulignant s’être souvenue elle-même, après les révélations de son fils, avoir été agressée  plus jeune par son père.

L’avocat de la défense confirme que le passé de son client ne plaide pas en sa faveur, loin de là.

Mais il insiste sur le fait que l’accusation porte uniquement sur les accusations de viol aggravé.

Les audiences reprennent lundi matin et risquent d’être fortes en révélations et rebondissements.

L’accusé risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.

Le verdict est attendu mardi.

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