Violences sexuelles | Le champ des signes des enfants

Violences sexuelles: le champ des signes des enfants

Ce dessin, réalisé par une enfant victime d’abus sexuels, est utilisé dans la campagne de sensibilisation initiée par le groupe La Sentinelle.

Les abus sexuels peuvent arriver à n’importe quel enfant, appartenant à n’importe quelle couche sociale. Il existe des signes visibles pour reconnaître si un enfant a été abusé sexuellement. Il faut rester vigilant et d’être à l’écoute.
Souvent, un enfant abusé ne se confiera à personne.

Comment le fera-t-il lorsque l’abuseur se trouve, dans 90 % des cas, être une personne proche du cercle familial, du voisinage, ou de l’école.
Comment dire à ses parents que cette personne-là, qui doit protéger cet enfant et qui doit l’aimer, lui fait subir des atrocités ?

Signes Externes

L’enfant est bien souvent condamné à garder le silence sur cet acte qu’il ne peut dénoncer car il se sent coupable, souillé. Cependant, malgré le silence, beaucoup d’enfants montrent des signes externes d’avoir été  abusés.
L’enfant envoie souvent des messages par ses comportements ou des questions.
Les adultes autour doivent porter attention à certains signes qui ne sont pas nécessairement concluants individuellement mais qui, additionnés ou répétés, doivent devenir préoccupants.

Un enfant abusé aura, pour son âge, une notion avancée de l’acte sexuel.
Un enfant qui n’est pas une victime suit en principe un parcours généralisé pour découvrir sa sexualité. Il commence à se toucher intimement vers l’âge de 2 ans.
Vers 4-5 ans, il examinera son corps, jouera au docteur.

Mais entre 6 à 12 ans, jusqu’à la puberté, l’enfant rentre dans une période durant laquelle il est en apprentissage du monde et porte beaucoup moins d’intérêt à la sexualité.

Si l’enfant se masturbe en continu, se met à imiter l’acte sexuel ou démontre une grande connaissance de la sexualité, il peut s’avérer qu’il soit une victime d’abus sexuel.

Dessins à caractère sexuel

La masturbation compulsive et publique de l’enfant est aussi un signe majeur d’abus.
Par exemple, s’il se frotte aux coins d’une chaise.

De plus, lors des interactions avec ses camarades de jeux, il peut extérioriser ce qu’il subit et devenir à son tour un agresseur potentiel. Par exemple, un enfant peut essayer de toucher les parties intimes de ses camarades de classe.

Un enfant qui fait des dessins à caractère sexuel, avec des formes phalliques ou vulvaires, peut aussi être un signe qu’il a subi des abus. Il faut lui lui poser des questions, lui demander ce qu’il a voulu dire à travers ces dessins.

Bien évidemment, il faut aussi le surveiller et avoir un regard sur le corps de l’enfant. S’il saigne au sexe ou aux fesses et a du mal à s’assoir, cela doit alerter.

Un enfant qui subit en silence aujourd’hui, c’est un adulte brisé demain.
C’est aux adultes autour de lui de l’aider, de lui faire comprendre que le tort ne vient pas de lui, que c’est lui la victime et non le coupable. Et avant toute chose, il est impératif de croire en sa parole. Car un enfant n’a pas la maturité psychique pour inventer de lui-même ces actes.

Il ne peut pas fabuler sur des violences sexuelles s’il n’a pas été victime de tels actes.

Source: http://www.lexpress.mu

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