Fresnes-en-Woëvre | Le prof diffusait des images pédopornographiques.
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 02/03/2017
- 00:00
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Du jamais vu en matière de défense dans ce genre d’affaire.
Un professeur d’arts plastique de 44 ans, enseignant aux collèges de Fresnes-en-Woëvre et Bouligny comparaissait ce mercredi, devant le tribunal correctionnel de Verdun pour détention et diffusion d’images pédopornographiques.
Le 30 mai 2013, un gendarme d’une cyberpatrouille de Rosny-sous-Bois se fait passer pour un mineur sur internet.
Il reçoit alors de la part d’un internaute 48 images pédopornographiques mettant en scène des enfants de 5 à 10 ans…
L’enquête révèle que ces images ont été envoyées depuis un collège de Meuse.
Une nouvelle connexion avec le même pseudo depuis le domicile du prof permet de le confondre.
Il est placé sous contrôle judiciaire et suspendu de ses fonctions.
Plusieurs vidéos et photographies sont retrouvées.
Mais depuis trois ans, le quadragénaire reste sur la même ligne :
« Je ne suis pas un pédophile. Je chassais les prédateurs sexuels pour les dénoncer à leur entourage. Je savais que c’était illégal donc je n’ai pas prévenu les gendarmes.
Il dit s’être inscrit sur un site de rencontres, peu avant les faits.
« J’ai vu qu’il y avait certains de mes élèves. J’ai prévenu ma principale. On m’a dit de faire de la prévention. Pour moi ce n’était pas assez… C’est devenu une obsession. »
La juge, Marie Isabelle Clerton tente de comprendre :
« Vous n’avez jamais parlé de votre activité de justicier à qui que ce soit ! Avez-vous des preuves ? »
Le prévenu raconte qu’il avait tous les noms des prédateurs sur une clé USB.
Qui a été détruite.
Le rapport psychiatrique ne va pas dans son sens.
L’expert parle de mégalomanie du quadragénaire, de perversion…
« Je ne suis pas d’accord », dit le professeur qui répète : « Je pensais bien faire. J’étais à côté de la plaque. »
Son avocat Me Leininger demande :
« A-t-il troublé l’ordre public ? Non. La seule victime, c’est lui. » La substitut Frédérique Chiron rappelle : « Au bout de la chaîne, il y a de vrais enfants ! Il a participé à tout ça… »
Le professeur a été condamné à un an de prison avec sursis et à un suivi sociojudiciaire de cinq ans.
Il lui est interdit de travailler en lien avec des mineurs pendant cinq ans.
Son nom a été inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infraction sexuelle.
Source: Estrepublicain.fr
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