Saint-Cyr | Un enfant de 4 ans ose parler des attouchements et du viol qu’il a subit de la part d’un directeur de centre aéré, la mère finit en prison pour diffamation et agression

La Toile s’indigne et réclame #JusticepourEli. Agé de 4 ans, le petit Eli s’est tourné vers sa maîtresse afin de l’avertir qu’il avait été violé par le directeur du centre de loisirs Victor Hugo de Saint Cyr. Ce dernier a alors à son tour porté plainte pour diffamation et agression. La mère de la petite victime a été placée en garde à vue.

 

Image d’illustration. / © Camille Mazoyer/PHOTOPQR/LA MONTAGNE

 

Un enfant de 4 ans a avoué avoir été victime d’attouchements sexuels et de viol par le directeur du centre de loisirs de Saint-Cyr. Le principal suspect a été mis hors de cause par la police alors que la mère du petit garçon a été placée en garde à vue pour diffamation. Les réseaux sociaux demandent que justice soit faite.

Les faits auraient eu lieu le 22 janvier 2019. Le petit Eli, âgé de 4 ans, s’est tourné vers sa maîtresse afin de l’avertir qu’il avait été violé par le directeur du centre de loisirs Victor Hugo de Saint Cyr dans les Yvelines. Le petit garçon a également parlé des faits à sa mère, qui n’a pas tardé à se rendre à l’école mais également à la police afin de dénoncer les actes pédophiles.

Cependant, les autorités ont remis en question les dires de l’enfant et ont conclu à une dénonciation imaginaire, mettant ainsi hors de cause l’employé du centre. Ce dernier a alors à son tour porté plainte pour diffamation et agression.

L’école, quant à elle, a fait passer un message aux autres parents le 23 janvier pour expliquer que le « directeur a été violemment agressé par une maman » et que « la directrice de l’école et la mairie ont fait le nécessaire pour signaler les faits » et qu’une enquête serait menée.

Le maire de la commune, Bernard Debain, a assuré comprendre la mère du petit Eli tout en réfutant les faits.

« La maman était sous le choc, ce que l’on comprend, et il fallait protéger l’enfant et l’agent lui-même. Nous voulions que cette affaire soit réglée dans le respect de tout le monde. Malheureusement, un climat de haine s’est installé… »

Le maire a déclaré que la municipalité appuiera la demande de dérogation que la maman a faite afin que le petit garçon puisse changer d’école.

Face a cette décision, la maman du petit garçon a décidé de s’en remettre aux réseaux sociaux pour révéler ce qui était arrivé à son fils. Dans une vidéo, elle interroge le petit Eli sur ce qu’il a subi.

L’enfant explique :

« Il a mis son zizi dans ma bouche, il a mis son zizi dans mes fesses. Il m’a fait mal. J’ai dit à la maîtresse, elle a dit, il ne faut pas le regarder faire ça. Il ne faut pas le toucher aussi »

La mère de la victime affirme :

« Mon fils a parlé à la maîtresse, ils l’ont laissé en danger avec cet animal. Les maîtresses n’ont rien dit, elles ont cachées des choses, elles savaient très bien que cet homme-là faisait du mal à mon fils »

La vidéo a été censurée et son compte supprimé. De plus, elle a été arrêtée et mise en garde à vue suite « aux diffamations sur les réseaux sociaux » et « délits graves ».

Cependant, le mouvement #JusticepourEli a commencé à faire du bruit sur les réseaux sociaux et a pris de l’ampleur ces derniers jours avec notamment de nombreux tweets de la part des utilisateurs qui diffusent la vidéo de la maman de l’enfant.

Tous réclament la liberté d’expression et que justice soit faite pour Eli. La Toile s’indigne devant ce qu’elle juge être un inversement les rôles, demande à ce que la mère du petit garçon soit libérée et que l’agresseur présumé réponde de ses actes auprès de la justice.

Des stars ont également commencé à partager l’histoire du petit Eli via les réseaux sociaux, notamment l’ancienne Miss France Flora Coquerel, les rappeurs Maitre Gims et Niro ou encore les influenceurs Kenza Sadoun el Glaoui et Elhadj Gaye, afin de faire lumière sur cette histoire qui semble avoir été un peu trop vite envoyée aux oubliettes.

La mairie de Saint-Cyr-l’Ecole vient quant-à-elle de publier un communiqué de presse pour donner sa version des faits. Dans ce dernier, elle assure ne pas tenter d’« étouffer une affaire de pédophilie en laissant le coupable continuer tranquillement ses méfaits »

Elle explique également que :

« Par mesure de prévention le directeur a été suspendu de ses fonctions le temps que la justice fasse la lumière sur ces accusations. Ce travail est celui des professionnels de la Police, de la Justice, qui doivent pouvoir travailler sans subir de pressions qui viendraient compliquer leurs tâches »

Même si cette dernière reconnaît comprendre parfaitement « l’émotion suscitée par les propos de l’enfant » et promet avoir « la volonté de soulager la détresse exprimée par la maman ».

 

Source : aufeminin.com

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