France | Matzneff rend hommage à ses soutiens dans un livre indisponible en librairie

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L’écrivain est visé par une enquête pour viols sur mineurs de moins de 15 ans
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«Matzneff cite cinq soutiens indéfectibles, selon lui, auxquels il tient à rendre hommage : Catherine Millet, Dominique Fernandez, Bernard-Henri Lévy, Franz-Olivier Giesbert, Alain Finkielkraut».

Finkielkraut, Millet, BHL, Giesbert : Matzneff rend hommage à ses soutiens

Gabriel Matzneff rend hommage dans son dernier ouvrage à une liste de personnalités dont il estime qu’elles l’ont soutenu, restées jusque-là discrètes, dont Bernard-Henri Lévy ou Alain Finkielkraut, a appris l’AFP auprès d’un lecteur de ce livre indisponible en librairie. 

L’écrivain, visé par une enquête pour viols sur mineurs de moins de 15 ans, a tout fait pour rendre introuvable ce livre auto-édité, intitulé Vanessavirus.

Pour se le procurer il faut faire partie de la liste des personnes de confiance contactées pour une souscription privée.

Vanessavirus est conçu comme le dernier livre de Gabriel Matzneff qui, âgé de 84 ans, s’y décrit comme proche de la mort. Il paraît un an après Le Consentement, où Vanessa Springora raconte sa relation sous emprise à l’âge de 14 ans, dans les années 1980, avec un homme qui en a 35 de plus et a longuement décrit son goût pour les relations sexuelles avec les garçons et filles mineurs.

Dans Le Consentement, Vanessa Springora ne cite pas le nom de Gabriel Matzneff mais elle dira plus tard qu’il s’agissait bien de lui.

Gabriel Matzneff est injoignable pour les journalistes, et seulement représenté par son avocat, Emmanuel Pierrat, qui ne s’exprime pas à son sujet.

Dans ce texte de quelque 85 pages, selon cette source de l’agence de presse, l’écrivain déplore l’attitude d’anciens amis qui l’ont lâché, sans en nommer aucun.

Cette même source poursuit :

«Matzneff cite cinq soutiens indéfectibles, selon lui, auxquels il tient à rendre hommage : Catherine Millet, Dominique Fernandez, Bernard-Henri Lévy, Franz-Olivier Giesbert, Alain Finkielkraut».

La romancière Catherine Millet avait déclaré au mois de juin 2020 qu’elle ne regrettait pas d’avoir signé une pétition lancée par Gabriel Matzneff en 1977 pour la dépénalisation des relations sexuelles avec des mineurs.

L’académicien Dominique Fernandez avait signé une tribune en janvier 2020 contre «la bonne conscience» de ceux qui attaquaient l’écrivain.

Le philosophe Bernard-Henri Lévy, qui a fait plusieurs critiques élogieuses des livres de Gabriel Matzneff, ne s’est pas exprimé sur le sujet après Le Consentement.

Quant au journaliste Franz-Olivier Giesbert et au philosophe Alain Finkielkraut, ils avaient relativisé en janvier 2020 la gravité de l’affaire. Le premier avait estimé qu’«on ne peut pas jeter des noms en pâture», et le second que «le cas Springora n’est pas un cas de pédophilie».

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