Boulogne-sur-Mer | Un serial violeur d’enfants, Benjamin.G condamné à six ans de prison

non

Il révèle des viols commis sur les filles de ses proches, dont une âgée de 18 mois
Photo Frédéric Speich
Un Boulonnais de 33 ans a été condamné à six ans de prison ferme pour plusieurs accusations d’agression sexuelle, dont des faits commis au Portel il y a une vingtaine d’années.

Déjà condamné, la liste des victimes s’allonge

Benjamin Gavory, né à Boulogne-sur-Mer il y a 33 ans, est arrivé au tribunal judiciaire pour y être jugé.
Il venait de la Maison centrale de Saint-Martin-de-Ré, encadré par une escorte judiciaire renforcée.
Le prévenu y est emprisonné pour une durée de 17 ans, avec une période de sûreté de 11 ans pour avoir été jugé en 2018 par la cour d’assises de Saint-Omer, suite à trois viols commis sur des enfants à Boulogne-sur-Mer.
Lors de l’instruction concernant ces affaires, il a évoqué plusieurs agressions sexuelles sur des petites filles, d’où sa présence en salle d’audience.
Le matin même, il avait été jugé par le tribunal pour enfants pour des faits très anciens.
Quand le président lui a demandé comment il se sentait, Benjamin Gavory a dit qu’il regrettait ce qu’il avait fait et qu’il était stressé.
Les victimes n’étaient pas présentes.

Une quinzaine d’agressions sexuelles

Quand il a révélé l’existence d’une quinzaine d’agressions sexuelles, les enquêteurs ont opéré des vérifications.
Ils n’ont pu retrouver toutes les victimes et des non-lieux ont été prononcés.
Le premier fait attesté s’est déroulé au Portel en 2001.
La jeune victime était la fille d’un couple d’amis. Un soir de réveillon, il a pris la petite fille sur les genoux, a caressé son sexe au-dessus des vêtements.
La deuxième agression sexuelle concernait deux sœurs âgées respectivement de dix-huit mois et de trois ans. Là aussi, il s’agissait des filles d’un couple d’amis.

Des actes de plus en plus horribles

En avril 2014, c’est le même scénario qui s’est reproduit à deux reprises à Tonnerre, dans l’Yonne.
La petite fille avait dix-huit mois.
Toujours en 2014, la victime avait huit ans au moment des faits.
Alors que Benjamin Gavory était éducateur sportif dans le milieu du cheval, il a demandé à sa victime de lui montrer son sexe.
Sans penser à la gravité des faits, l’enfant a accepté.
Un peu plus tard, au salon devant la télévision, les caresses sont allées plus loin, jusqu’à la jouissance du prévenu.
À cette même période, il a pénétré une chèvre «  pour lui faire des bébés  », a-t-il dit au tribunal.

L’animal en est mort.

Des faits non-élucidés

D’autres faits ont été évoqués, mais les enquêteurs n’ont pas pu retrouver les victimes.
À Oye-Plage, il aurait emmené une fillette de quatre ans pour l’agresser dans les dunes.
Une autre fois lors d’un concours hippique, il a demandé à une fillette de lui montrer son sexe, il lui a montré le sien et s’est frotté contre elle.
Il a réitéré les faits quelque temps plus tard sur une autre petite fille.
Un jour, il s’est approché d’une tente à Sainte-Marie l’Église dans la Manche, lors d’un campement de nuit d’enfants âgés de quatre à huit ans, il a été repéré et il a pris la fuite.

Sortie de prison prévue en 2036

À la barre du tribunal, Benjamin Gavory a reconnu tous les faits sauf un, car il n’en était pas certain :
« Je n’étais pas conscient de la gravité des choses et depuis, j’ai fait un travail sur moi-même. J’ai pris la mesure de l’ampleur du mal », dira-t-il également.
Le casier judiciaire de Benjamin Gavory fait état de six mentions, la première en concernait le rapt d’une petite fille, afin de l’agresser sexuellement.
Plusieurs avocats ont demandé des sommes non-négligeables au profit des victimes. Le parquet a requis quatre ans de prison ferme.
Finalement, le tribunal a condamné Benjamin Gavory à six années de prison.
Les intérêts civils se montent à 31 500 euros dans leur globalité.
L’homme sera libérable en 2036, mais d’autres affaires n’ont pas encore été jugées.

Source(s):