Nîmes | Un père accusé d’avoir violé sa fille de ses 8 à 12 ans

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Le pédocriminel incestueux est également accusé de proxénétisme sur sa fille
Affaire terrifiante, le père a reconnu les viols incestueux mais pas avoir prostitué sa fille de 8 ans, le parquet demande une mise en accusation

Un quadragénaire a été mis en examen pour viol, proxénétisme sur sa fille de huit ans et jusqu’à ses 12 ans.

Le suspect aujourd’hui en détention conteste avoir prostitué l’enfant. Le parquet a demandé au juge d’instruction de mettre en accusation les quatre personnes mises en examen dans cette affaire sordide.

Pardon d’avance au lecteur pour l’âpreté et l’extrême violence du récit qui va suivre.

L’affaire est restée secrète pour les nécessités de l’enquête mais tout récemment le parquet de Nîmes réclamé le renvoi aux assises de ce père de famille ainsi que trois autres personnes suspectées dans ce tentaculaire dossier qui a mobilisé des gendarmes d’un département voisin et de la brigade de recherches d’Alès.

Car ce père de famille de 41 ans demeure dans une commune du bassin d’Alès. Au moment des faits reprochés, il ne vit plus avec son ancienne compagne mais reçoit sa fille pour les vacances notamment.

L’inceste

Tout commence, le 4 octobre 2020, par un dépôt de plainte dans une brigade de gendarmerie d’un département du Sud où la mère, accompagnée de sa fille, va expliquer ce que cette dernière lui a révélé ; à savoir que le père de la fillette abusait d’elle depuis qu’elle avait huit ans.

Lors de la première audition, la fillette est alors âgée de 12 ans. Elle aurait révélé être amenée à consommer de l’alcool sur fond de visionnage de films pornos et de rencontres à caractère sexuels avec des personnes extérieures au cercle familial.

Les investigations donnaient lieu également à des révélations de viols perpétrés par le père alors que l’enfant était âgée de huit ans et auraient perduré jusqu’à ses douze ans.

Le dossier a ensuite été confié à un juge d’instruction chargé des viols reprochés au père. Le magistrat instructeur est aussi saisi de faits de proxénétisme qui est aussi reproché au quadragénaire en plus des viols incestueux.

Car certains éléments du dossier laissent penser que l’enfant aurait pu être confronté à des faits prostitutionnels. Ce qui est contesté fermement par deux avocats de la défense.

Non-dénonciation de crime et proxénétisme

Trois autres personnes sont également mises en examen dans ce dossier.

Un homme et une femme, proches du père de la fillette, sont suspectés de proxénétisme sur la fillette, une autre est, quant à elle, soupçonnée d’être au courant de l’affaire sans avoir rien révélé aux autorités. Elle a fait l’objet d’une mise en examen pour non-dénonciation de crime.

Contactés par téléphone, certains avocats de la défense et de la partie civile, n’ont pas souhaité s’exprimer à ce stade de la procédure, ont indiqué Mes Bonnaud et Gras (barreau d’Alès). Pour sa part, Me Abdelghani Merah qui défend une femme mise en examen pour proxénétisme, viol et agression sexuelle, a assuré qu’il :

“Mettrait en œuvre tous les moyens de procédure pour contester les charges et la culpabilité de sa cliente […] Certains éléments ne sont pas probants en termes de preuve et seront contestés”.

Me Marc Roux, l’avocat d’un suspect s’est limité à déclarer que son client contestait les accusations. La bâtonnière, Me Khadija Aoudia a confirmé être l’avocate du père accusé de viol. Il reconnaîtrait les actes incestueux mais pas d’avoir prostitué sa fille.

“Ces faits de viols reconnus, sont dramatiques psychologiquement pour cet enfant mais sa place de victime n’a pas été niée. C’est très important car trop souvent les auteurs font la négation de leur victime pour échapper à leur responsabilité pénale… Tant il est vrai que le viol est le seul crime où la parole de la victime est sujette à caution. Les faits de prostitution sont contestés et n’ont pas été matériellement établis, c’est pourquoi je rappelle avec force que dans un État de droit toute personne a droit à un procès équitable, la présomption d’innocence en est le socle et doit être respectée.”

Le parquet retient les viols et la prostitution

Dans le courant du mois d’octobre 2023, la procureure de la République a signé le réquisitoire définitif des quatre personnes mises en examen.

Ce qui signifie que le parquet demande au juge d’instruction de mettre en accusation les suspects. Le magistrat instructeur peut ou pas suivre les réquisitions du parquet.

« En l’état des charges du dossier, les éléments permettent qu’il y ait un débat sur la culpabilité devant la cour criminelle », note une source judiciaire.

Si le juge d’instruction met en accusation des suspects, les avocats ont la faculté de relever appel de la décision devant la chambre de l’instruction.

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