Eu | Corentin un entraîneur de Tennis de 23 ans agresse sexuellement une fille de 10 ans

Un ex-entraîneur de tennis de table condamné à Dieppe après des attouchements sur une fillette à Eu

Photo d’illustration AFP

Correctionnelle. Le tribunal de Dieppe a condamné mercredi 24 juin 2020 un homme de 23 ans à 1 an et demi de prison avec sursis probatoire, après l’agression sexuelle d’une élève de 10 ans qu’il entraînait au tennis de table à Eu.

Un ex-entraîneur de tennis de table, qui exerçait bénévolement à Eu, a été condamné le mercredi 24 juin 2020 à 18 mois de prison avec sursis probatoire durant trois ans, par le tribunal correctionnel de Dieppe.

Cet homme de 23 ans, domicilié dans un village de la vallée de la Bresle, a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une mineure de moins de 15 ans, en l’occurrence une enfant de 10 ans dont il avait la responsabilité.

Le tribunal lui interdit d’exercer désormais toute activité en lien avec des mineurs, pendant une durée de dix ans. Son nom sera intégré au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. Le procureur de la République, Étienne Thieffry, avait requis deux ans de prison, dont un an ferme.

La présidente, Gwenaëlle Le Darz, résume :

« Le mardi 12 novembre 2019, les parents de l’enfant se présentent avec elle à la gendarmerie du Tréport vers 20 h. Ils indiquent qu’elle avait une séance de tennis de table. À 19 h 15, elle les a appelés, disant qu’elle avait mal à la tête. Quand son père est arrivé, dès qu’elle est sortie de la salle, elle lui a dit ‘’ le coach, il m’a touché la nénette. Il m’a fait toucher son zizi. ‘’ »

Après avoir avoué en garde à vue, puis devant un substitut lors de son déferrement, puis face à une juge des libertés et de la détention, Corentin revient sur ses aveux pendant le procès, qualifiant la jeune fille de « menteuse ».

« Je voudrais féliciter la petite, qui a eu le courage de parler, et aussi ses parents qui ont fait preuve d’un sang-froid extraordinaire »,

souligne Me Caroline Roth, avocate de l’élève et de ses parents.

DANS LA RÉSERVE

Dans le prétoire, le prévenu met en cause un autre membre du club, qu’il cite : selon Corentin, la victime a peut-être été agressée dans la réserve du gymnase, mais par un autre.

Il rabâche qu’il souffre de dyspraxie et de dysphasie. Cela expliquerait pourquoi il a reconnu « sous la pression des gendarmes. » Le procureur fait remarquer qu’il avait réitéré ses aveux devant deux magistrats, à l’issue de la garde à vue. Corentin impute encore ses aveux à sa peur des gendarmes.

Son profil psychologique, évoqué par la présidente, intrigue :

« Vous expliquez que vous aviez une relation avec une jeune fille depuis l’âge de 16 ans, mais que vous ne vous êtes jamais rencontrés. Vous dites : ‘’ Je me masturbe à la webcam et elle aussi. ‘’ Et cette jeune femme confirme : ‘’ Nous pratiquions d’un commun accord ‘’. »

Leur liaison avait pris fin un mois avant l’agression de l’enfant.

Rose-Marie Capitaine, avocate de Corentin, prévient :

« Je lui ai dit ‘’ Monsieur, vous êtes le coupable idéal, vous allez être condamné. Quand vous avez signé vos aveux, vous avez dit : je ne le ferai plus, j’ai besoin d’aide. ‘’ »

Elle ne veut pas démolir une victime, ni son client en souffrance :

« Peut-être ne peut-il pas reconnaître ? Ses parents vont dire ‘’ ce n’est pas notre Corentin ‘’. Pour survivre et pour conserver l’amour de ses parents, il ne peut pas avouer… Quand je le vois opiner du chef, je pense que vous avez compris… »

Le condamné devra verser au total 3 500 € de dommages-intérêts et 600 € pour les frais d’avocat des victimes. La fillette a décidé d’arrêter le tennis de table.

Source : paris-normandie

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