Nantes | Un récidiviste consommateur de pédopornographie écope à nouveau de sursis

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Pédocriminel En liberté

L’homme échangeait sur Facebook avec un policier qui se faisait passer pour une fillette de 11ans
Un jeune homme de Haute-Goulaine a été condamné à un suivi socio-judiciaire après une découverte de 56 photos et 4 vidéos à caractère pédo-pornographique sur son smartphone.

Les faits remontent à novembre 2021.

A l’issue de son procès qui a eu lieu en juin dernier, le prévenu de Haute-Goulaine (Loire-Atlantique) a écopé de 5 ans de suivi socio-judiciaire.

Celui qui avait déjà été condamné en janvier 2015 pour des faits similaires, par le tribunal correctionnel de Nantes, purgera un an de prison, s’il ne se pliait pas à l’injonction de soins que comprend cette mesure plus forte qu’un simple sursis probatoire.

Cet homme de 29 ans avait d’ailleurs déjà bien failli être incarcéré dans l’attente de son procès, mais la juge des libertés et de la détention s’était opposée aux réquisitions du procureur et l’avait remis en liberté sous contrôle judiciaire.

L’affaire avait en fait démarré par la transmission d’une information émanant des policiers de la Sûreté départementale de la Gironde, qui avaient constaté qu’un internaute échangeait sur Facebook avec une prétendue fillette de 11 ans… qui s’avérait être un des leurs.

Celui-ci lui demandait « si elle voulait être son amoureux », qu’il pourrait lui « acheter des maillots de bain et des sous-vêtements » ou encore prendre « des bains communs dans une piscine très chaude ».

« Rien de pénalement répréhensible », a convenu la présidente du tribunal correctionnel de Nantes, mais cela avait malgré tout incité les enquêteurs à chercher à en savoir plus sur l’identité de cet internaute.

Or, des :

« Photos extrêmement crues d’enfants soumis à des scènes de viol » avaient été retrouvées sur son téléphone portable.

L’examen de ses communications avait aussi permis de découvrir qu’il « suppliait » ses interlocuteurs de lui envoyer « davantage de photos » de « filles de 6 ans ».

C’est cette « insistance » qui lui a valu d’être longuement interrogé par la présidente de la chambre des comparutions immédiates en fin d’audience, peu après minuit.

« J’ai honte de moi, j’ai honte de ce que j’ai fait », s’est excusé le prévenu, qui a certifié n’avoir « pas de fantasmes » pédophiles et promis aux juges de « ralentir sur l’alcool ».

Le garçon de Haute-Goulaine a reconnu en revanche son « erreur » : celle d’avoir arrêté le suivi psychologique au terme du sursis probatoire qui lui avait été imposé par la justice lors de sa condamnation de 2015.

Après une scolarité « laborieuse » aux Apprentis d’Auteuil, il vit aujourd’hui du Revenu de solidarité active (RSA) car il a « du mal avec les maths ».

Le tribunal correctionnel de Nantes lui a interdit définitivement d’exercer une activité bénévole ou rémunérée auprès des mineurs.

Son smartphone Samsung S20 lui a été confisqué, et son nom a été inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS).

Cela n’avait pas été le cas lors de sa précédente condamnation de 2015.

Cela l’obligera à pointer au moins une fois par an pendant vingt ans au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie la plus proche de son domicile.

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