Epinal | Deux ans de prison ferme pour agression sexuelle sur mineure

Trentenaire récidiviste condamné pour agression sexuelle de mineure de moins de 15 ans

M e Renaud Gérardin assistait le prévenu dans ce dossier d’agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans. photo d’archives VM /Philippe BRIQUELEUR

Accusé d’agression sexuelle imposée à une mineure de moins de 15 ans, en l’occurrence une fillette de 6 ans, en août 2019 à la Vôge-les-Bains, un trentenaire a été condamné à une peine de deux ans d’emprisonnement par le tribunal d’Épinal qui a également ordonné le mandat de dépôt.

D’un côté Me Karen Perrin, en défense des intérêts de la victime, « consternée » parce qu’elle a trouvé dans le dossier ; de l’autre, Me Renaud Gérardin, avocat du prévenu, « choqué et scandalisé » par les réquisitions de Tamara Dazzi, substitut du procureur de la République. Cette dernière venait de requérir une peine de quatre ans d’emprisonnement dont une année avec sursis.

Le prévenu comparaissait devant le tribunal correctionnel pour des faits d’agression sexuelle commis – en récidive – durant l’été 2019, sur une fillette de 6 ans.

À la barre, le trentenaire a nié en bloc ce qui lui était reproché. C’est-à-dire s’être fait toucher et sentir le sexe par la gamine. Celle-ci a partagé ce « secret » avec son père et une plainte a suivi.

« À son papa, aux gendarmes, à l’expert », soulignait la présidente du tribunal, Monique Thomas, la petite fille a toujours dit la même chose.

« Je ne sais pas où elle est allée chercher ça »

rétorquait le mis en cause. Me Perrin revenait elle aussi sur les déclarations constantes de la victime et sur une série d’affaires d’ordre sexuel qui ont été classées sans suite ou qui se sont soldées par un non-lieu.

« Je suis convaincu de la culpabilité de Monsieur qui se trouvait sous contrôle judiciaire au moment de la commission des faits »

ajoutait Tamara Dazzi, avant la plaidoirie de Me Gérardin.

« J’ai honte de la Justice que l’on propose. On évoque des faits pour lesquels il n’a pas été condamné. L’audition de la petite fille a duré sept minutes. Quand on requiert une sanction de ce type, il faut une enquête digne de nom. Je vous demande de ne pas condamner sur des hypothèses. »

Le tribunal en a décidé autrement en condamnant le Mosellan d’origine à trois ans de prison ferme dont un an avec sursis probatoire durant cinq ans. Le mandat de dépôt a également été prononcé ainsi que diverses obligations. Et son nom figure désormais sur le fichier des délinquants sexuels.

 

source : vosgesmatin

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