Chili – Colonia Dignidad | La secte d’un pédophile aux sympathies nazies au Chili

La justice allemande tente actuellement de rattraper Hartmut Hopp, l’ancien médecin de cette communauté placée sous l’influence d’un gourou pédophile aux sympathies nazies, où ont été perpétrées des atrocités pendant quatre décennies.

La Colonia Dignidad appelée aujourd'hui la «colonie bavaroise», le 11 mars 2005. Crédits photo : ROBERTO CANDIA/AP
La Colonia Dignidad appelée aujourd’hui la «colonie bavaroise», le 11 mars 2005. Crédits photo : ROBERTO CANDIA/AP

Le Dr Hartmut Hopp pensait se faire oublier. Depuis cinq ans, l’ancien médecin de la Colonia Dignidad vivait discrètement à Krefeld, dans l’ouest de son Allemagne natale.

Il fréquentait parfois la «Mission populaire», une communauté évangélique ultraconservatrice qui a longtemps entretenu des liens étroits avec les «colons» dont il «s’occupait» au Chili.

Mais cet homme de 72 ans n’était pas le bienvenu et les responsables du groupe lui ont tourné le dos. En 2011, Hartmut Hopp a fui la justice du Chili, où il a été condamné à cinq ans de prison pour complicité dans 16 agressions sexuelles sur mineurs.

Ce ne sont qu’une infime partie des horreurs perpétrées pendant quatre décennies jusqu’à la fin des années 1990 dans le huis clos de la Colonia Dignidad.

Cet ancien médecin pourrait purger en Allemagne les cinq ans de prison infligés par la justice chilienne pour actes pédophiles, a annoncé le parquet mardi.

Hartmut Hopp était le bras droit de l’ancien caporal nazi Paul Schäfer, fondateur en 1961 de cette « colonie de la dignité » présentée comme un village familial idyllique en pleine nature, dans les montagnes au sud de Santiago.

En réalité, Paul Schäfer a régné avec brutalité sur cette communauté allemande de quelques centaines de personnes, les soumettant à de sévères règles de conduite allant jusqu’à l’esclavage et multipliant les abus sexuels sur les enfants, séparés dès la naissance de leurs parents.

Arrêté en 2005, Paul Schäfer a été notamment condamné pour homicides et abus sexuels sur mineurs et est mort en prison en 2010.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, avait annoncé fin avril l’ouverture des archives les plus récentes sur la Colonia Dignidad, dont de nombreuses victimes demandent encore justice.

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