Pradet | Ouicem Hamidi accusé d’abus sexuels sur une adolescente alors qu’elle dormait

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Une ado l’accuse de viol par surprise en pleine nuit, l’accusé nie
Les faits s’étaient déroulés au Pradet, dans la nuit du 18 au 19 janvier 2020 dans l’appartement d’un ami commun de la victime et de l’accusé.

Sur le banc de la partie civile, L. ne parvient pas à contenir ses larmes. Malgré les gestes de réconfort de son père et la solide épaule de sa belle-mère, la jeune fille, majeure dans moins de six mois, semble constamment au bord du malaise.

À quelques mètres d’elle, dans le box de la cour d’assises du Var, le calme d’Ouicem Hamidi tranche avec la détresse de celle qui l’accuse de viol depuis le 19 janvier 2020.

“Il n’y a pas eu de viol mais un rapport sexuel consenti”,  déclare sobrement le mis en cause à l’ouverture des débats, qui a reconnu durant l’enquête avoir cru que sa partenaire était âgée de 17 ou 18 ans. Et non de 15…

Plusieurs refus exprimés par la victime

Les faits s’étaient déroulés au Pradet, dans la nuit du 18 au 19 janvier 2020 dans l’appartement d’Aurélien [le prénom a été modifié], un ami commun de la victime et de l’accusé.

Pour ne pas inquiéter son père, policier, L. ne lui avait pas dit qu’elle passait la soirée chez lui, et encore moins la nuit après qu’Ouicem Hamidi a refusé de la ramener chez elle.

Leur hôte parti se coucher avec sa petite amie à l’étage, L. s’est retrouvée à devoir partager un clic-clac avec Ouicem, de onze ans son aîné.

“Elle nous a indiqué qu’avant de s’endormir, l’accusé avait tenté plusieurs approches, en la prenant par la taille puis en tentant de lui caresser le sexe, s’introduisant par un trou à l’entrejambe de son jogging”,

détaille à la barre la directrice d’enquête.

Mais, devant le refus de L., Ouicem Hamidi avait cessé ses agissements. Un temps. Vers 4 heures du matin, alors qu’elle dormait, une vive douleur avait réveillé l’adolescente. “Selon ses dires, Ouicem Hamidi serait passé par le trou du jogging pour la pénétrer”, poursuit l’enquêtrice.

Des traces de sperme de l’accusé, retrouvées sur la culotte de L., attestent de la relation sexuelle. Consentie? L. assure que non.

Paralysée durant l’acte, elle s’est ensuite précipitée dans les toilettes pour envoyer une vidéo à une amie où elle évoque, en pleurs, avoir été victime d’un viol. Avant de se rendre chez une connaissance vivant non loin pour se doucher, “quatre fois”.

Condamné pour proxénétisme aggravé

Le récit de Ouicem Hamidi est tout autre. Fait de caresses mutuelles et de consentement explicite. Mais, malgré ses efforts pour apparaître sous un meilleur jour, l’accusé ne peut empêcher la cour de s’emparer de son passé judiciaire. Et même si une relaxe lors d’une audience de comparution immédiate en 2017 et un classement sans suite sont venus conclure deux procédures à caractère sexuel dont il faisait l’objet – impliquant à chaque fois des mineures d’une quinzaine d’années – une troisième affaire pour proxénétisme aggravé noircit le tableau.

D’autant plus quand on apprend que Ouicem Hamidi, avec l’aide d’Aurélien, avait profité de l’errance d’une adolescente fugueuse pour la contraindre à se prostituer, dans une temporalité proche de celle qui intéresse les faits de viol présumé sur L.

Pour ces faits, les deux hommes avaient été condamnés en février dernier par le tribunal correctionnel de Toulon à quatre ans d’emprisonnement. Leur procès en appel a eu lieu la semaine dernière. Le tribunal rendra sa décision le 18 mai.

À Draguignan, la cour rendra son verdict ce mercredi. Après avoir notamment entendu L., si elle parvient à maîtriser ses pleurs.

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