Douai | Intrusion dans une école,  le suspect déjà condamné pour agression sexuelle

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il y a une quinzaine d’années, il a été condamné pour des faits de nature sexuelle
Le Douaisien de 45 ans soupçonné de s’être introduit dans l’école Jean-Jaurès, à Douai, mardi matin puis d’avoir tenté d’entrer dans une autre école, est toujours en garde à vue. Son passé judiciaire pose question.

Les enfants et les enseignants de l’école Jean-Jaurès peuvent souffler, c’est mercredi. Peut-être le meilleur moyen d’évacuer le stress accumulé mardi, quand un inconnu s’est introduit dans l’établissement et a réussi à faire cours à une classe avant d’être mis dehors.

La question de la sécurité des établissements scolaires douaisiens se pose évidemment.

Comment un inconnu – personne, à l’école Jean-Jaurès, ne le connaissait – a-t-il pu pénétrer aussi facilement dans l’établissement jusqu’à donner cours à une vingtaine d’élèves pendant une partie de la matinée ?

Il y a d’abord eu un concours de circonstances : un ou une enseignante remplaçante était attendue à l’école ce mardi matin et Philippe K., le suspect, s’est justement fait passer pour ce remplaçant. Savait-il qu’il y avait justement un remplacement prévu ce jour-là ou n’est-ce dû qu’à une coïncidence ?

Philippe K. a d’autant plus réussi à tromper le personnel de l’école et les élèves qu’il avait des notions en enseignement.

« Il connaissait certains termes », témoigne un parent d’élèves.

Après avoir été démasqué à l’école Jean-Jaurès en milieu de matinée, Philippe K. a tenté de s’introduire dans un autre établissement scolaire, l’école Victor-Bufquin, mais il se serait heurté à la vigilance du personnel. L’inspection de l’Éducation nationale de la circonscription avait en effet envoyé un mail à tous les établissements pour les mettre en garde.

Philippe K. a été arrêté dans l’après-midi, chez lui, à Douai, pour être placé en garde à vue. Il y est toujours ce mercredi midi.

Une plainte a été déposée et l’enquête a été confiée à la brigade des mineurs qui doit notamment déterminer si des violences ont été commises et tenter de cerner les motivations du suspect. Les investigations visent (au moins pour le moment) l’intrusion dans un établissement scolaire, considérée comme un délit depuis 2010 et passible d’un an de prison et 7 500 € d’amende.

Déjà connu des services de police, l’homme présenterait des troubles d’ordre psychologique et/ou psychiatrique.

Mais son passé judiciaire doit aussi interpeller : il y a une quinzaine d’années, il a été condamné pour des faits de nature sexuelle.

Il purge d’ailleurs actuellement une peine de sursis avec mise à l’épreuve avec des obligations à respecter… comme celle de ne pas faire à nouveau parler de lui.

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