Dorengt | Sébastien Gillet écope de prison ferme pour détention de pédopornographie

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Il attirait dans ses filets des mineurs afin de leur faire des propositions sexuelles…
En avril 2021, la gendarmerie interpellait Sébastien Gillet avec des milliers d’images et de vidéos pédopornographiques à La Neuville-les-Dorengt.

C’est un prédateur sexuel qui s’est présenté à la barre.

“Vous étiez très organisé quand même. 10 000 fichiers, 4 000 vidéos, rangés par âge, par enfant, par thème… Pourquoi ce tri ?”

“C’est comme le linge. On le trie, on le range”.

La sidération la plus totale a saisi le tribunal correctionnel de Laon, jeudi 19 mai.

Sébastien Gillet, prévenu du jour, répondait alors aux questions de la substitute du procureur, Aurore Foulquier.

Il faut dire que la désinvolture des réponses était à l’exact opposé de la gravité des faits.

Jugé pour avoir détenu et diffusé des milliers de fichiers pédopornographiques, mais aussi pour avoir attiré dans ses filets des mineurs afin de leur faire des propositions sexuelles, le tout en récidive, le Thiérachien de 54 ans encourrait une peine lourde.

Reconnaissant les faits, Sébastien Gillet va se cacher derrière ce qu’il considère comme une :

“Addiction” à “une drogue”.

Une argumentation battue en brèche par le tribunal.

Son statut de victime, Sébastien Gillet va en effet avoir du mal à le faire entendre. Et ce malgré l’agression sexuelle qu’il dit avoir subie à ses 11 ans, qui lui aurait donné “une attirance pour les enfants”.

“L’expert dit qu’il s’abrite derrière ça pour ne pas travailler sur le problème”, présente la présidente du tribunal, Odile Desmazieres.

Des conclusions psy qui présentent un homme avec :

“Des aspects pervers de la personnalité, mais pas de pathologie”.

C’est aussi la nature des faits, avec un “mode opératoire gênant” qui va rendre inaudible le prévenu, comme l’a fait remarquer l’avocate des parties civiles, maître Vanessa Collin.

“On joue à la PS4, on met en confiance, ça prend du temps… poursuit-elle, lors de se plaidoirie. Mais doucement on se greffe dans la vie de ces préados, on rentre dans le monde du secret pour tenir ses victimes. C’est un mode de perversité…

Le jugement tombe, 8 ans ferme pour le prédateur sexuel aux 4 000 vidéos. d’enfants

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