Carmaux | Prison ferme pour le pédocrimnel qui agressait les filles de ses ex-compagnes

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Le pédocriminel sévissait depuis 2013…
Un homme de 35 ans a été condamné mardi en première instance par le tribunal correctionnel d’Albi à une peine de 7 ans de prison pour des agressions sexuelles sur cinq mineurs.

Les faits s’étalent entre 2013 et 2021 en Isère, à Graulhet puis à Carmaux.

C’est une sordide affaire d’agressions sexuelles incestueuses qui a été jugée mardi après-midi par le tribunal correctionnel d’Albi. Dans le box des prévenus, un homme de 35 ans, en détention provisoire depuis près d’un an.

C’est en juin 2021 que sa dernière compagne en date, domiciliée à Carmaux, a porté plainte.

Ses deux filles Julie*, 12 ans, et Emma*, 10 ans, lui avaient avoué que leur ex-beau-père les avait agressées sexuellement à plusieurs reprises lorsqu’il vivait encore au domicile familial.

La petite Emma, qui souffre depuis sa naissance de problèmes cognitifs, a du mal à s’exprimer mais a pu se faire comprendre devant les enquêteurs. Elle s’endormait régulièrement sur le canapé du salon avec son ex-beau-père, qui en aurait profité pour lui faire subir des attouchements, mais aussi un viol digital.

Cet acte devait valoir au prévenu de passer devant une cour d’assises mais la mère de la victime a accepté lors de l’enquête de “correctionnaliser” l’affaire.

La grande sœur d’Emma a elle aussi dénoncé des attouchements, “à une ou deux reprises”, tandis qu’une amie à elle, venue passer une nuit à la maison en avril 2021, a témoigné qu’il lui avait caressé les fesses lorsqu’elle était à la cuisine. Suite à cet épisode, cette dernière a refusé de revenir dormir chez son amie.

Les expertises psychologiques menées lors de l’enquête ont conclu que les deux sœurs ne montraient aucun signe d’affabulation.

Plusieurs témoignages sont allés dans le même sens, comme ceux d’une enseignante et d’une infirmière de l’école de Julie, à qui l’enfant s’était confiée.

Les deux filles et leur mère se sont constituées parties civiles, représentées au tribunal par Maître Brejaud.

Lors de l’enquête, deux autres dossiers plus anciens on pu être rouverts. D’abord une plainte pour des faits remontant à 2017, cette fois à Graulhet. Là encore il s’agit d’agression sexuelle sur une des filles d’une précédente compagne.

La victime, alors âgée de 12 ans, aurait elle aussi subi des attouchements sur le canapé du salon. Des faits qu’elle avait révélé à l’assistance sociale de son collège.

Le deuxième dossier rouvert remonte à 2013, en Isère. La victime, âgée de 8 ans à l’époque des faits, est encore une fois la fille de la compagne du moment du prévenu.

Elle avait expliqué aux enquêteurs que son ex-beau-père était venu la voir une nuit dans sa chambre et l’avait “fouillée”. La plainte avait été classée sans suite.

Face à ces multiples accusations, le discours du prévenu a varié à plusieurs reprises.

En garde à vue, il a nié puis reconnu les faits. Idem devant le juge d’instruction. À la barre du tribunal mardi après-midi, il a tout nié en bloc, affirmant que ses aveux avaient été obtenus sous la pression et à cause de la fatigue.

Comment expliquer alors que toutes les victimes racontent la même chose et que les experts donnent du crédit à leurs témoignages, l’interroge le président Godon. Le prévenu dit ne pas savoir, évoque un “complot”.

Son expertise psychiatrique révèle une intelligence dans la norme mais une faible maîtrise de soi et une grande précarité sociale et professionnelle. Le prévenu a grandi à La Réunion, où il a été placé en foyer puis dans des familles d’accueil. Il a débarqué en métropole à l’âge de 19 ans, sans diplômes et sans ressources. Il travaille en intérim et souffre d’addictions : cannabis, médicaments, et même du crack depuis 2019, qu’il a arrêté de prendre suite à son incarcération en 2021.

Son avocate, Maître Bex, a plaidé la relaxe.

Le procureur a quant à lui souligné le “caractère prédateur” du prévenu et le “même mode opératoire” utilisé pour les trois séries de victimes.

Le tribunal a suivi ses réquisitions en le condamnant à une peine de 7 ans de prison, assortie d’un suivi sociojudiciaire de 5 ans, d’une injonction de soins, l’interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole en relation avec des mineurs ainsi que son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (FIJAIS). Il dispose d’un délai de 10 jours pour faire appel.

*Les prénoms ont été modifiés

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