Le Havre | Pédocriminel en liberté, condamné pour attouchement sexuel sur un enfant de 11-12 ans

Un Havrais a écopé de sept mois de prison avec sursis pour avoir agressé sexuellement un mineur.

Accusé d’attouchements sur un garçon, le Havrais tourne, à la barre, autour de la question. En garde à vue, il a avoué, avant de se rétracter.

« C’est pas interdit de jouer avec les gosses », peste le prévenu de 57 ans. Il prétend n’avoir qu’« attrapé pour rigoler » le jeune homme qui s’est constitué partie civile. Pour faire des « chatouilles ». Le Havrais conteste toute agression sexuelle. Pourtant, encore devant le tribunal correctionnel du Havre, les souvenirs du plaignant sont dénués d’ambiguïtés.

Entre 2011 et 2012, alors qu’il est scolarisé en 6ème, il se rend chez ce « tonton » qui est plus en réalité le compagnon d’une connaissance.

Profitant de l’absence de sa concubine, le Havrais pose sa main sur le ventre du garçon, par-dessus ses vêtements.

Avant de glisser sous le tissu, au niveau du sexe. L’agresseur finit par demander à sa victime si elle aime ça. Parce que le gamin répond par la négative, l’adulte s’arrête.

Il lui ordonne de ne pas en parler. C’est au détour d’une conversation avec une éducatrice qu’il finit par décrire cette scène. L’Aide sociale à l’enfance effectue alors un signalement au procureur de la République. Et, au cours d’une discussion avec sa sœur, le garçon apprend qu’il n’est pas le seul de sa fratrie à avoir été ainsi abusé sexuellement.

« Sa main a glissé »

À la barre du tribunal, le prévenu « à la limite de la déficience mentale légère », selon l’expert médical, se plaît à évoquer d’autres sujets que celui pour lequel il est convoqué.

« Vous pensez que le tribunal a le temps de vous entendre parler de tout et de rien ? », s’agace la présidente.

« Je vous rappelle que vous aviez fini par reconnaître en garde à vue », ajoute-t-elle.

Toutefois, au commissariat, le Havrais est confronté à la partie civile. Au bout de trente minutes, il demande à s’entretenir avec son avocat. Dans la foulée, il nie toute agression sexuelle.

Sa main n’aurait que « glissé involontairement » et serait arrivée malencontreusement sous les vêtements du garçon. « Je n’ai pas mis la main dans la culotte ! », répète le prévenu au tribunal. Pour le parquet, il n’y a guère de doute : « Les faits sont caractérisés ».

Le tribunal l’a condamné à sept mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve. L’identité du Havrais, au casier judiciaire vierge, est désormais inscrite au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

Source : Paris Normandie

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