Disparition et enlèvement d‘enfants | L’effrayant cauchemar continue

Disparition et enlèvement d‘enfants | L’effrayant cauchemar continue

Le scénario des disparitions d’enfants refait surface.
Anis, un jeune et beau garçon de 5 ans a disparu depuis le mardi 15 septembre dernier à Mila.
Depuis aucune nouvelle de la disparition de cet «ange».

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Yasser de Constantine, Yacine d’Alger et bien d’autres noms de marmots disparus et décédés dans des conditions douteuses nous rappellent le terrible cauchemar que nous redoutons tous, ne plus retrouver son enfant à ses côtés et s’en remettre à l’évidence qu’il vient d’être kidnappé et que ces ravisseurs, rarement en proie à un sentiment de culpabilité, ne daignent le reconduire jusqu’à la maison.

L’appel à la vigilance est devenu une nécessité pressante au moment où nos bambins risquent de rencontrer, sur leur trajet à l’école, dans la cage d’escalier ou dans la rue, un homme étranger animé d’intentions malsaines.

Il suffit d’un moment d’inattention et le tour est joué, car on ne prévoit jamais ce type d’incidents malencontreux. Nombreux sont les cas de disparition d’enfants, retrouvés dans la majorité des cas morts, qui défrayent la chronique plongeant la société civile dans un état de terreur constant.

Les chiffres avancés par les services de sécurité reflètent réellement l’alarmante expansion d’un phénomène qui hante aujourd’hui la population algérienne.

En effet, les dernières statistiques en date parlent de plus d’un millier de rapts d’enfants ces dix dernières années en Algérie. 50 000 enfants sont maltraités chaque année, selon les études réalisées par la Forem (Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche).

Une moyenne terrifiante de 5 enfants victimes de violence chaque heure.

On frappe, on rabroue, on corrige sans retenue et pire encore, on viole. Plus de 10 000 abus sexuels chaque année. Petit calcul pour rendre cette réalité plus nauséabonde : près de 850 cas par mois, plus de 27 par jour.

Une agression sexuelle contre un enfant par heure dans un des quatre coins du pays.

Chaîma n’aurait pas subi de sévices sexuels mais son ravisseur l’aura battue férocement avant de l’étrangler jusqu’au dernier souffle. Les maltraitances à l’égard d’un enfant impliquent des peines d’emprisonnement allant d’un à cinq ans et d’une amende de 500 à 5000 dinars selon l’article 261 du code pénal.
L’auteur d’un infanticide est puni de la réclusion à temps de dix 10 à vingt 20 ans selon l’article 261 du CP.

Ces dispositions juridiques ne seraient pas suffisantes.
Pour la Forem, notamment.

«La peine de mort doit être rétablie dans les cas d’enlèvements, d’agressions sexuelles et d’assassinats d’enfants», insiste Mustapha Khiati, président de la Forem, dans une déclaration faite sur les ondes de la Radio nationale.

«Nous sommes parmi les gens qui disent qu’en cas d’enlèvements d’enfants suivis d’agressions sexuelles et d’assassinats, la peine de mort doit être rétablie, car dans ce genre de situations, c’est la société qui est ébranlée et ce sont ses fondements qui sont touchés» ajoute-t-il.

Mustapaha Khiati n’a pas manqué de suggéré la création d’une structure de coordination entre les différents ministères afin de bien faire face à ces fléaux.
Sensibiliser au jour le jour sur la violence à l’égard des enfants, notamment en cassant les tabous qui l’entourent serait un premier pas.

Pour lutter contre le kidnapping d’enfants, l’Algérie pourrait prendre exemple, pour commencer, sur ce qui se fait ailleurs, aux Etats-Unis et au Canada, avec le plan Alerte Amber ou en France, le plan Alerte enlèvement, qui reposent sur des conventions signées entre les ministères de la Justice et les principaux médias, les grandes entreprises de transport de voyageurs, les sociétés d’autoroutes, les ports et les aéroports notamment.

Face à la gravité de la situation, nous nous préoccupons tous de la nature de ce fait, des motifs qui le sous-tendent, des procédés de protection des chérubins contre les agissements de bourreaux insensibles, particulièrement par la pénalisation sévère de ces actes indignes.

Il a été noté par des spécialistes que l’abus sexuel figure parmi les premiers motifs incitant le passage à l’acte, avant même la demande de la rançon ou le trafic des organes.
La pédophile est de ce fait, a côté du phénomène d’enlèvement d’enfant, une autre manifestation dramatique au sein de notre société.

La pédophilie est une déviation sexuelle dans laquelle un adulte éprouve un attrait sexuel irrésistible à l’égard de l’enfant.

Ce trouble des conduites sexuelles est dit latent lorsque la personne ressentant cette envie se limite à entretenir des fantasmes sur les enfants sans jamais songer au passage à l’acte.
Une fois le passage à l’acte consommé, c’est-à-dire qu’un enfant est violé par un pédophile, la tendance est dites confirmée.

Le pédophile agit d’une manière trop subtile, faisant souvent partie de l’entourage de l’enfant et lui étant, par conséquent, particulièrement familier, il profite de la confiance du gosse pour abuser de lui.

D’apparence, les pédophiles sont des êtres tout à fait normaux, mais qui se transforment, sous l’emprise d’un instinct sexuel incontrôlable, en de vraies bêtes assoiffés.

Pour cela, les parents doivent redoubler de vigilance, empêchant leur enfant de faire confiance à quiconque, de sortir jouer seul dans la rue, ou de se familiariser avec les étrangers.
Il importe de cesser de contraindre l’enfant d’appeler tout le monde tata et tonton en guise de respect, car cette appellation crée une certaine familiarité qui risque parfois d’être fatale.

Source : http://www.presse-dz.com

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