Digne-les-Bains | Un chauffeur de bus condamné à 2 ans ferme pour agressions sexuelles sur sa nièce de 5 ans

Jugé devant le tribunal correctionnel de Digne-les-Bains, le sexagénaire était accusé d’avoir eu des attouchements sur sa nièce de 5 ans.

Illustration. HAUTE-PROVENCE INFO/Bernard AIGROT

Le 17 janvier 2014, quand sa petite fille se confie à sa maman pour lui dire que «tonton n’est pas gentil, je ne veux plus le voir», la stupéfaction fait vite place à la douleur et l’angoisse.

La petite victime de 5 ans se plaint, «il m’étrangle avec son kiki… Il me fait mal avec ses ongles».

La famille s’empresse alors d’avertir les autorités.

Rapidement entendu par les enquêteurs, le prévenu, un chauffeur de bus qui effectue chaque jour le ramassage scolaire, niera toute agression malgré les assertions de sa nièce.

La présidente du tribunal Géraldine Frizzi évoquera pourtant une agression similaire survenue en 2008 dans les Pyrénées-Atlantiques, au préjudice d’une autre fillette de 4 ans.

«Elle pleurait en partant à l’école, elle ne voulait plus prendre le car».

Une première victime qui évoquera des attouchements de la part du chauffeur qui s’arrange pour rester seul avec elle pendant plusieurs minutes dans le bus.

Un gant en latex utilisé pour les attouchements, et un enregistrement pour le moins équivoque de l’homme posant des questions sexuelles à la fillette, seront retrouvés par les enquêteurs.

«Là encore vous avez nié.

Comment expliquer qu’à des années de distance deux fillettes racontent les mêmes faits» ?

Ce penchant pour les petites filles, le chauffeur peinera à le reconnaître.

Il avancera pour toute réponse, «je ne sais pas» !

Comme le diront Maîtres Emilie Olives et Sabrina Favier, du barreau de Digne, «il est impossible pour une petite fille d’inventer ce genre de détails.

On ne peut pas mettre en doute la spontanéité du récit de cette enfant».

Le procureur de la République Stéphane Kellenberger réclamera en répression 4 ans de prison avec sursis assortis de 3 ans de mise à l’épreuve, interdiction de travailler avec des mineurs, obligation de soins.

«Il y a un faisceau d’indices concordants pour asseoir la culpabilité d’un homme qui a réponse à tout, mais dont la parole s’oppose à la parole d’enfants qui décrivent un mode opératoire similaire.

Et que dire de ces enregistrements si dérangeants ?».

Le tribunal a été au-delà, et condamné l’agresseur sexuel à 4 ans de prison dont deux assortis du sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans, obligation de soins, interdiction d’entrer en contact avec les victimes et d’exercer une profession en lien avec les enfants.

Il devra en outre indemniser les victimes.

Source : Haute Provence Info

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