Donde Vamos | La justice confie une fillette de 4 ans à son père qu’elle accuse d’abus sexuels, malgré plusieurs signalements

L’affaire dont on va parler aujourd’hui est assez incroyable : malgré le fait que plusieurs médecins ont déposé des signalements entre les mains de la justice, celle-ci a décidé tout récemment de confier une fillette de 4 ans à son père.
L’enfant l’a pourtant accusé à plusieurs reprises, notamment devant des policiers, d’avoir commis sur elle des abus sexuels.

Un père qui “pète les plombs”

L’histoire ressemble à beaucoup, et un certain nombre de mamans pourront se reconnaitre dans cette affaire.

Dès le début de la grossesse de la maman, le père a commencé à se montrer agressif et colérique, disant même qu’il ne voulait pas d’enfant. Cette violence a été crescendo dans les semaines suivant la naissance de la fillette.

Le père ayant poursuivi la mère, l’ayant harcelée pendant des semaines, jusqu’au point culminant qui a été une séquestration accompagnée de menaces de mort, la mère a pris la décision de quitter sa ville et son logement avec son nouveau-né de quelques semaines dans les bras.

Une plainte a été déposée pour ces violences et crises de nerfs répétées, mais elle a été rapidement classée.  

Comme on le constate dans les dossiers de ce genre, la parole du père est prise pour argent comptant par les différents intervenants: justice, experts, services sociaux.

En l’occurrence, “V” est cru sans aucune remise en cause tout au long de la procédure avec le Juge aux Affaires Familiales (JAF) quand il déclare qu’il n’a jamais été violent, et qu’il s’est à peine emporté, la mère par contre étant qualifiée par celui-ci de “déséquilibrée”.

Pendant deux ans, les rapports sociaux et expertises se succèdent, à charge contre la mère. Elle est accusée d’avoir tout inventé et d’avoir quitté sa ville, son domicile et son travail juste pour priver le père de l’enfant. 

Sur ce, un “expert” psy nommé par la justice recommande de confier la petite à son père alors qu’elle a à peine plus d’un an. Heureusement la JAF ne suit pas cette demande, mais  il est quand-même précisé que “la mère doit apprendre à faire confiance au père“…

Le père, qui avait obtenu un droit de visite médiatisé pour commencer, puis un droit de visite classique, est parvenu à obtenir un droit de visite élargi pendant que la mère échappait de peu à un retrait de garde….au seul  motif du très jeune âge de l’enfant.

Un enfant qui parle, une justice sourde

Dès que les premiers séjours chez son père ont eu lieu, à la fin 2015, la fillette s’était montrée perturbée, et sa mère ainsi que des personnels de la crèche et la pédiatre, avaient constaté divers symptômes qu’elle n’avait pas avant (maladies à répétition, troubles du sommeil, agitation, stress…).

Un peu moins d’un an après le premier séjour chez son père, la petite qui parle à peine explique notamment à sa mère : “il a mis le zizi dans la zézette” en désignant l’auteur des faits comme un proche de son père.

La maman est sous le choc. Mais, elle sait que si elle ne confie pas l’enfant à son père, la justice se retournera contre elle. Elle envoie donc l’enfant chez “V” pour deux semaines de vacances.

Mais à son retour, la maman découvre le sexe et les parties anales de son enfant rougies, tuméfiés…enflées, et elle remarque aussi des marques de grifures au niveau de l’entrejambe de la petite.

Elle appelle immédiatement un médecin qui constate les lésions et à qui l’enfant se confi. A la surprise totale de la maman, et devant ce médecin l’enfant désigne cette fois-ci son père en plus de l’homme dont elle avait déjà parlé.

Un rendez-vous est pris dès le lendemain à l’hôpital, où le médecin responsable des urgences pédiatriques rédige le premier signalement au Procureur. Ce qui donne lieu à l’ouverture d’une enquête pénale.

Plusieurs signalements suivront  émanant de psychologues, d’une présidente d’association et de la maîtresse de l’enfant.

Pendant des mois il ne se passe rien sur le plan judiciaire, et la fillette est censée aller chez son père.

Après avoir consulté diverses personnes, dont son avocate, la maman décide de ne plus honorer les droit de visite, dépose une nouvelle plainte suite à de nouvelles révélations de l’enfant, et écrit au Procureur pour expliquer l’urgence de la situation.

Retournement surréaliste de situation

Tous ces actes ont été effectués en vain: l’enquête a été classée sans suite fin 2017 sans qu’aucune investigation sérieuse ne soit été menée. 

Le père avait fait appel de la décision du JAF, et lors de cet appel, le tribunal d’Aix-en Provence a ordonné le placement de l’enfant chez son père, avec tout de même des droits de visite et d’hébergement un week-end sur deux et pendant les vacances pour la maman.

Celle-ci a alors refusé d’exécuter ce jugement car il mettait gravement en danger l’enfant, et aussi parce qu’une audience devant le juge des enfants était prévue trois semaines plus tard, au cours de laquelle elle pouvait demander la protection de la fillette.

Mais le jugement aggrave les choses : la JE prévoit de confier l’enfant à plein temps à son père d’ici peu, et n’autorise à la mère de voir sa fille que quelques heures par mois dans le cadre de visites médiatisées.

Le père cependant n’obtient pas complètement grain de cause non plus, probablement en raison des divers signalements qui figurent dans le dossier, puisque le juge a demandé un placement provisoire de la fillette, avec un droit de visite et d’hébergement classique pour le père, cela de façon transitoire.

La question principale est donc : qu’en sera-t-il après la période de “transition”? La tendance dans cette affaire n’est pas à entendre l’enfant, ni les différents professionnels qui ont pris la peine de signaler les faits à la justice, et encore moins la mère.

Une autre question est : que faut-il pour que la justice permette à des parents d’appliquer le principe de précaution, et de ne pas présenter l’enfant à un individu qu’il désigne comme son agresseur? Faut-il 10 signalements? 15 ? Quelles preuves matérielles faut-il? Des enfants détruits physiquement? Et encore, on a déjà entendu parler de “diharrées” au sujet des symptômes d’enfants violés régulièrement…

Dans cette affaire, que conseiller à une maman dans cette situation ?

Source : Donde Vamos

 

NDWP : Nous reviendrons sur cette affaire très prochainement. Comment des juges peuvent prendre de telles décisions sans même avoir pris connaissance de la totalité des signalements, sans même avoir entendu les divers professionnels qui ont signalés la situation dangereuse dans laquelle se trouvait cette petite fille de 4 ans.

Autant dire aux professionnels :”ne vous fatiguez pas, vous ne serez pas entendu par les enquêteurs, donc cessez de signaler des cas de maltraitances sur mineurs, les juges ne lisent pas”. Non ?! Des milliers de parents protecteurs et d’enfants victimes sont traités ainsi.

Nous rappelons que classement sans suite ne signifie pas être “innocent”, donc il serait prudent pour les acteurs judiciaires et sociaux de ne pas occulter la parole de l’enfant, de prendre des précautions et de prendre en considération les SIGNALEMENTS des professionnels !

Tout le monde se cache derrière le “classement sans suite” alors que nous savons que les plaintes sont classées dans plus de 80% des cas. Donc ces enfants sont-ils tous des menteurs, aliénés par leur parent protecteur ? Madame la psychologue ou assistante sociale ? non ! Simplement le suspect, n’a pas avoué, le suspect n’a pas de fichiers pédoporno à son domicile, le suspect n’a pas été pris en flagrant délit.

Lors d’enquête sociale, vous continuez de vous faire manipuler par le suspect, car si il n’a pas avoué devant les enquêteurs, il ne le fera pas devant vous non plus, n’est-ce-pas ? Il se défendra comme tous pervers manipulateurs en inversant la situation et les rôles, il se fera passer pour la victime.

Depuis les années 2000, voilà comment sont traitées les affaires pédocriminelles par nos institutions.
Les enquêtes bâclées mènent a des situations familiales dramatiques, pour l’intérêt supérieur de l’enfant, disent-ils … 

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