Dechy | Amateur de fichiers pédopornographiques, il échappe à une peine

Un Dechynois de 32 ans a téléchargé des fichiers pédopornographiques. Il est reparti du tribunal correctionnel sans condamnation. À la faveur d’un vice de procédure, son affaire n’a pas été jugée sur le fond.

 

Scène inhabituelle au tribunal correctionnel. En temps normal, une audience suit un déroulement précis. La parole est d’abord prise par le président et le(s) prévenu(s), avant d’être distribuée au parquet et aux avocats.

Me  Denis fait une entorse à ces habitudes. L’avocat fait une demande de nullité dans l’affaire qui concerne son client, G. S., un Dechynois de 32 ans. La raison ? Un vice de procédure qui a permis de remonter vers le prévenu. «  Sans cette réquisition, mon client ne serait pas devant le tribunal, plaide-t-il. Même si l’aspect moral pose question, ici vous appliquez la loi. Sans texte, sans loi, c’est l’ouverture à tout et n’importe quoi.  »

« Les images sont insoutenables, on ne peut pas les regarder en face »

À la barre, G. S. n’en mène pas large. Il a une amie, un travail. Pour Me Denis, «  il n’a pas le profil de l’emploi  ». Pourtant, le 9 mars 2015, les cybergendarmes repèrent un téléchargement de fichiers pédopornographiques.

«  Les images sont insoutenables, on ne peut pas les regarder en face, s’indigne Coralie Cousty, pour le parquet. Ce sont de véritables enfants à qui on impose des actes sexuels, à qui on fait porter des tenues légères, à qui on fait prendre des poses écœurantes.  »

G. S. a déjà été condamné pour des faits similaires. En 2011, il a écopé de huit mois de prison avec sursis. «  Pourtant, il retombe dans ses errements, poursuit Coralie Cousty. Pour se faire attraper deux fois de suite, soit on n’a pas de chance, soit on consulte tellement (des fichiers pédopornographiques) qu’on en devient facilement traçable.  » Avant de requérir un an de prison dont six mois avec sursis, plus quatre mois du précédent sursis.

Finalement, le tribunal donne suite à la demande de nullité. Le trentenaire repart libre du tribunal. « La prochaine fois, il ira soigner ses pulsions en détention.  », tonne Coralie Cousty. G. S. est prévenu.`

Source: La Voix du Nord

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