Belgique | Dénoncé au Canada pour ses agissements sur Internet

Soupçonné de faits de mœurs fin 2013, il avait retrouvé un travail… dans une école

C’est du Canada qu’est venue l’alerte. Les parents d’une adolescente de 14 ans se sont aperçus que leur fille avait noué via Internet une relation fort peu saine avec un adulte.

L’adulte en question, fin 2013 et début 2014, c’était Frédéric P., 32 ans, ancien habitant de Jodoigne.

L’enquête a fait apparaître d’autres victimes, dont une fille de 11 ans.

Les rapports que Frédéric instaurait étaient très spéciaux : il s’agissait d’une sorte de domination et il insultait les filles, leur ordonnait de se déshabiller et de se livrer à des jeux de nature sexuelle.

Devant le tribunal où il était poursuivi pour attentat à la pudeur sur des mineurs, incitation à la débauche et détention d’images pédopornographiques, le trentenaire ne faisait pas montre d’une grande prise de conscience.

“Des conversations, il y en a eu, a-t-il affirmé en comparaissant sans l’aide d’un avocat. Les webcams, je ne suis pas tout à fait sûr : cela fait tellement longtemps… Près de trois ans, et j’avais bu.”

Entendu en 2014 par un juge d’instruction, il avait surtout expliqué qu’il s’agissait pour lui d’une sorte de jeu. Il traversait une mauvaise passe après une déception sentimentale, et buvait plus que de raison.

À l’expert qui l’a examiné et qui a remarqué aussi la tendance du prévenu à minimiser les faits, il a affirmé qu’il n’était pas du tout pédophile.

NDLR : Encore un faux “expert”…

Plus gênant : alors qu’il avait été convenu durant l’instruction qu’il allait mettre en œuvre un suivi psychologique, il n’en a rien fait.

L’homme a expliqué à la présidente qu’il avait bien changé, retrouvé une compagne et décroché un travail… dans une école !

Pas vraiment de quoi rassurer la substitut.

“C’est tellement banal d’entretenir des relations sadomasochistes avec des gamines de 11 ans ! Monsieur ne s’en souvient pas…”, avait-elle ironisé.

Le tribunal, dans le jugement rendu hier, inflige un an d’emprisonnement et 6.000 euros d’amende avec un sursis probatoire imposant un suivi psychologique. Et il interdit durant cinq ans au prévenu de travailler avec des mineurs d’âge.

http://www.dhnet.be/

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