Darnétal | Un homme reconnu coupable d’agression sexuelle sur sa filleule mineure

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Pédocriminel En liberté

Des caresses répétées sous les vêtements et sur les parties intimes de la jeune fille
Le tribunal correctionnel de Rouen jugeait, jeudi 23 juin 2022, un quinquagénaire soupçonné d’agression sexuelle sur une mineure de moins de 15 ans, sa filleule.

C’est au terme d’une audience chargée en émotions et lourde de souvenirs que la peine d’emprisonnement a été prononcée.

« Je suis brisée en mille morceaux ».

Mille morceaux de douleur et de souffrances qui éclatent à la barre du tribunal correctionnel de Rouen, jeudi 23 juin 2022.

À 18 ans, c’est l’année du bac pour Marie, c’est aussi l’année du procès de son agresseur présumé qui n’est autre que son parrain.

Alors, courageusement, elle s’avance à la barre, la voix enrouée par les sanglots mais assurée dans ses propos.

Oui, réaffirme-t-elle, celui qu’elle considérait comme son oncle l’a agressée sexuellement pendant une nuit entière, alors qu’elle avait 12 ans.

L’homme, résidant à Darnétal, est alors âgé 43 ans ; en vacances, il loue un mobile-home pour lui et sa filleule.

Il n’y a qu’un lit, et c’est dans une nuit du mois de juillet 2016 que des caresses répétées sous les vêtements et sur les parties intimes de la jeune fille se seraient produites, jusqu’au petit matin.

Une nuit cauchemardesque donc, suivie par des années de lutte contre l’anorexie mentale, dont Marie souffre depuis le collège.

Avec ce traumatisme, c’est la descente aux enfers : à 13 ans, elle pèse moins de 37 kg.

La jeune fille déclare avoir été « souillée ».

« C’est la double peine pour cette jeune fille »

L’avocat du prévenu le dit « abasourdi » par les accusations.

Célibataire depuis dix ans, il est décrit comme un homme gentil, solitaire.

Pas d’enfant, pas de condamnation non plus d’ailleurs, ni de trouble de la préférence sexuelle souligne l’expert psychiatrique.

La procureure commence :

« Il y a un immense décalage entre l’émotion évidente de cette douleur ravivée, cette douleur qu’elle a vécue, et en face : rien. Ou presque ! »

En effet, agrippé à la barre, le regard est fuyant et les jambes, tremblantes, le prévenu répond laconiquement aux questions des juges :

« Je ne sais pas quoi vous dire »

Un silence.

Quelques « non », bredouillés platement.

Il affirme que la lycéenne ne ment pas, mais lui non plus n’aurait rien fait.

Par message, il s’est excusé auprès de ses parents.

La juge relève :

« D’ordinaire, on s’excuse de quelque chose que l’on a fait ! »

Elle poursuit :

« Vous avez fait quoi, alors ? »

Nouveau silence.

Tandis que la défense souligne la fragilité psychique de la jeune fille, l’avocate de la partie civile s’exclame :

« Ces dénégations sont insupportables c’est la double peine ! »

Les jurés se retirent, reviennent, le verdict tombe : coupable – trois ans d’emprisonnement aménageables en surveillance à domicile, obligation de soins, inscription au Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

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