Coudekerque-Branche | Six ans de prison ferme pour le père ancré dans la pédophilie

Un Coudekerquois décrit par la justice comme un prédateur sexuel a été condamné jeudi à six ans de prison ferme pour des sévices sexuels imposés à son fils et à sa belle fille. Les enfants avaient entre 3 et 6 ans au moment des faits.

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David (*), un Coudekerquois de 35 ans a glacé l’auditoire. Le regard fixe de cet homme athlétique qui n’a manifesté aucune émotion, n’a exprimé aucun regret, a provoqué un profond malaise face à la litanie des sévices sexuels qui lui étaient reprochés durant de longues heures à l’audience du tribunal correctionnel de Dunkerque.

L’expertise psychiatrique est sans appel. David est décrit comme «  dangereux  », en proie à des pulsions entraînant de réels risques de récidive, ancré dans la pédophilie, sans aucune remise en question.

Le Coudekerquois devait répondre d’agressions sexuelles à répétition sur son fils, dès l’âge de 3 ans et sur la fille de sa seconde compagne, entre ses 3 et 6 ans. Un fait de viol sur la fillette a été dénoncé, mais n’a pas pu être établi par l’enquête.

En 2009, David​ et son épouse ont un petit garçon. Ils divorcent un an plus tard. Elle dénonce un viol. Faits pour lesquels il a été condamné. Fin 2011, il se remet en couple avec une femme, mère d’une fillette d’à peine un an.

En 2013, son fils de quatre ans se plaint d’attouchements. Mais l’affaire est classée sans suite, l’enfant n’ayant pas réitéré ses accusations devant les enquêteurs, tandis que David dénonce une machination orchestrée par son « ex ». Il est soutenu par sa nouvelle compagne, avec qui il se marie en 2016. Elle va très vite déchanter.

« C’est pas bien quoi ! »

Intriguée par l’attitude inappropriée de sa fille de 6 ans et la découverte d’images pornographiques sur la tablette de celle-ci, elle la questionne. Le récit de la fillette est insupportable : durant trois ans, elle a été le jouet sexuel de son beau-père. Fin novembre 2016, David est entendu, mis en examen et incarcéré. La justice exhume la plainte de son fils qui avait été classée sans suite auparavant.

Cette fois, le garçon raconte en détail ce qu’il a subi. Les enquêteurs retrouveront dans l’ordinateur de David quantité d’images pédopornographiques et de scènes de zoophilie. Lui, fait comprendre aux magistrats qu’il ne voit pas bien où est le mal.

Pour les agressions sur la fille de sa compagne, il reconnaît. Mais ne présente pas d’excuses à la mère ni à la victime. Il se contente d’asséner : «  C’est pas bien, quoi !  » Pour son fils biologique, David nie. «  Jamais je ne ferai ça à mon enfant !  », fait-il mine de s’indigner. Le tribunal vient de comprendre en même temps que, pour les enfants des autres, ça ne lui pose aucun problème.

Le parquet a requis huit ans de prison ferme à son encontre. David a été condamné à six ans ferme.

À sa sortie de prison, il fera l’objet d’un suivi socio-judiciaire très contraignant durant cinq ans. S’il ne le respecte pas, il retournera trois ans derrière les barreaux.

(*) VDN : Nous ne donnons pas le nom de famille du condamné afin de préserver l’identité de son fils mineur. 

Source : lavoixdunord.fr

 

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