Capdenac-Gare | Un récidiviste prend 16 ans de prison pour viols sur sa fille mineure

Le verdict du procès des assises de l’Aveyron concernant l’affaire de viol qui a eu lieu à Capdenac est tombé. Le père, 51 ans, est condamné à 16 ans de réclusion criminelle pour viol par ascendant et en état de récidive légale sur sa fille mineure. Les faits s’étaient déroulés entre 2011 et 2014. L’avocat général avait requis une peine de 18 ans d’emprisonnement.

Illustration. Photo DDM archives

Le père fera aussi l’objet d’un suivi socio-judiciaire et d’une injonction de soins pendant cinq ans après sa libération. Enfin il se trouve sous le coup d’un retrait total de l’autorité parentale de ses deux enfants, sa fille, mais également son fils né en 2005.

Sa fille a accueilli le verdict en larmes.

Il est temps maintenant, pour elle, d’entamer, avec l’appui de son éducatrice, un long travail de reconstruction.

Le père est aussi condamné à lui verser 25 000 euros de dommages et intérêts, ainsi qu’un euro symbolique à son ex épouse, la mère de sa fille victime.

Le Procès

Selon la victime, qui a aujourd’hui 16 ans, les faits se seraient déroulés de 2011 à fin 2014, au domicile familial, puis chez son père (lorsque ses parents ont divorcé), pendant plusieurs années, environ une à deux fois par mois.

Ce sont les gendarmes de Capdenac, où résidait la famille à l’époque, qui a recueilli la plainte de la mère de la jeune fille, déposée en 2015, lorsque cette dernière s’est confiée à elle, après une énième dispute avec son père.

Les faits sont particulièrement graves puisqu’elle accuse son père de fellations imposées avec éjaculation, de tentative de pénétration vaginale, de tentative de sodomie, de pénétration vaginale avec les doigts.

A la barre, bien que soutenue par sa mère et son avocate Laurence Foucault, la jeune fille éprouve d’énormes difficultés à témoigner et à raconter ce qu’elle a subi en présence de son père, extrait de la prison de Villeneuve-les-Maguelonne où il est incarcéré depuis les faits.

Entre silence et larmes, on apprend que c’est principalement pendant son sommeil que son père lui aurait introduit son sexe dans sa bouche.

La présidente de la cour d’assises, Anne Haye, essaie d’aider la jeune victime, tout comme l’avocat général, Frédéric Coulomb, qui souligne son «courage».

Le père, dans son box, continue de nier les faits qui lui sont reprochés.

Un expert confirme la carence affective qu’il a lui-même confiée au travers du récit de son enfance entre un père alcoolique et violent, et une mère qui criait.

Mais son passé ne plaide malheureusement pas pour lui, puisqu’il a déjà été reconnu coupable de viol sur deux filles, nées d’une précédente union, par la cour d’assises du Val d’Oise en 2008.

Il avait été condamné à 5 ans de prison dont deux avec sursis.

Des témoignages troublants d’un demi-frère et de demi-sœurs de la victime viennent corroborer les dires de la victime.

Alors que celle-ci n’avait que 3 ans, elle leur aurait déclaré :

« Papa a mis son zizi dans ma bouche ».

Une confession étouffée à l’époque par la mère (en couple avec l’accusé à ce moment-là) car ce dernier rapportait de l’argent à la maison.

Son témoignage sera très attendu aujourd’hui comme celui d’un expert, qui ne mentionne pas de défloration chez la victime.

Mais, rappelons qu’une fellation non consentie, a fortiori d’un parent sur son enfant mineur, constitue un viol.

Sources : La Dépêche & La Dépêche

Source(s):