Tours | Un pédocriminel Multi-récidiviste, condamné à 1 an de prison ferme pour agressions sexuelles sur mineures

Le « plaisir de traquer, de chasser une proie » et des fantasmes Sado Maso

Le pédocriminel de 27 ans s’en est pris à trois collégiennes.
Le collège Christ-Roi, à Tours

Il a 27 ans et a embrassé de force, en les agressant, trois collégiennes tourangelles. Un comportement inquiétant, sanctionné par une peine de prison.

“C’était pour leur faire peur. J’avais besoin de faire peur à des gens, de dominer, d’avoir de l’ascendant sur quelqu’un.”

Le jeune homme de 27 ans qui s’exprimait ainsi à la barre du tribunal correctionnel jeudi après-midi, est prévenu d’agressions sexuelles. Il s’est attaqué à des préadolescentes de 11 et 12 ans, qu’il a repérées, suivies et agressées.

Les faits

Les faits remontent au 17 et au 18 janvier dernier, à proximité du collège Christ-Roi, à Tours, où les trois victimes sont scolarisées.

A l’heure du déjeuner, une élève de 5e rentre chez elle. Dans une impasse, elle est agressée, saisie par l’épaule et embrassée de force. Dans le mouvement, elle chute avec son agresseur, qui prend la fuite. Une plainte est déposée. Le lendemain, deux autres suivront.

Il est 12 h 40. Dans les marches de l’escalier de son immeuble, une autre jeune fille est bloquée contre le mur. Elle crie, son agresseur lui met une main sur la bouche, la retire ensuite, l’embrasse puis l’étrangle.

Une demi-heure plus tôt, une troisième collégienne a été attaquée, dans un autre hall d’immeuble. Son agresseur l’avait repérée dans le tram. Il explique avoir engagé la conversation avec elle. Et l’avoir embrassée. Ce qu’il continue de nier à propos des deux autres victimes. Malgré leurs déclarations.

Un dispositif est mis en place par la police. Le 2 février, il est interpellé. Placé sous contrôle judiciaire. Le lendemain, il se jettera dans la Loire, puis sera hospitalisé en psychiatrie plusieurs jours.

Profil dangereux

Face au tribunal, un jeune homme à lunettes, mince, au langage châtié, voire pédant. Des mots, des mots. Mais pas vraiment d’explications. Il réfute toute pulsion de nature sexuelle, parle « d’interaction », sans convaincre le ministère public.

Met aussi en avant le « plaisir de traquer, de chasser une proie ». Il évoque une situation de chômage, une rupture amoureuse, une vie sexuelle pas à la hauteur de ses attentes et de ses fantasmes sado maso.

Pervers sexuel

Sur le banc des parties civiles, les parents des collégiennes réagissent. Ils évoquent le traumatisme, la vie changée, cassée.

Le pédocriminel déclare qu’il n’avait :

« Pas de plan, pas de trame. Je n’étais pas vraiment moi-même ».

L’’expertise psychiatrique indique :

« un sentiment de supériorité, un manque d’authenticité et d’empathie », met en avant « une jubilation à dominer, à pister ».

Des caractéristiques d’un « type de pervers sexuel ». Un suivi a été mis en place.

Jugement

Son avocate Me Bertault estime que, juridiquement, une seule agression sexuelle peut être retenue. Les deux autres constituent des violences aggravées. Elle évoque la « honte » de son client.

Maitre BERTAULT Cécile défend le pédophile, estimant qu’une seule agression sexuelle peut être retenue. Photo /mon-avocat.fr.

Le tribunal a eu une autre lecture des faits, condamnant le jeune homme pour agressions sexuelles, à deux ans de prison dont un an avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans.

« Un baiser n’est pas le geste sexuel le plus dangereux, mais votre profil aggrave votre cas », souligne la présidente.

Il devra se soigner, travailler et indemniser les victimes et leurs parents. Il lui est interdit de paraître aux abords des établissements scolaires à l’heure des entrées et sorties. Et sera, de fait, inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Source : lanouvellerepublique

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