Paimpol | Condamné pour agressions sexuelles sur ses deux petites-filles
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 02/04/2024
- 20:42
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Ce sont les révélations de la benjamine à une tante qui ont mis au jour les agressions sexuelles d’un grand-père sur ses deux petites-filles, dans la région de Paimpol.
« Papy m’a fait des choses bizarres. »
Une première fois en 2021 sur l’aînée, âgée de 9 ans et une seconde sur la plus jeune, 7 ans, en 2022.
Prévenue par sa sœur, la mère des fillettes porte plainte.
Hier, à la barre, le prévenu avance des pulsions. « Je ne m’explique pas comment j’ai pu passer à l’acte », assure celui qui qualifie ses agressions sexuelles de « bêtises » (sic).
« Ce sont des infractions extrêmement graves, pas des bêtises, reprend la présidente. Quand en avez-vous parlé à votre épouse ? »
Il se serait confié après la deuxième agression.
La magistrate s’étonne : « Et pourquoi pas avant, si c’était pour apaiser votre conscience comme vous dites ? » L’homme met en avant une dépression, qui sera démentie par un expert psychiatre attestant d’un état postérieur au dépôt de plainte.
Le procureur lui demande : « Vous n’aviez pas peur que ça se sache ? » « Si, mais je ne savais pas quoi faire» , répond le grand-père qui espère « que leur traumatisme s’atténuera dans le temps ».
Invitée à la barre, la maman ne pensait pas se retrouver face à son père devant un tribunal.
« La confiance en mes parents est détruite », sanglote-t-elle. Son mari la rejoint.
« La colère bouillonne en moi. J’attends de la justice que mes filles soient prises en charge. »
Durant sa plaidoirie, l’avocate des parents atteste que « la benjamine fait des cauchemars, quant à l’aînée, qui s’enferme sur elle-même, elle dit qu’elle n’a plus aucun rêve ».
Pour Nicolas Heitz, le procureur : « Les mots des parents disent toute la douleur d’une famille. Le prévenu nous dit qu’il n’a rien prémédité, certes. Des pulsions ? Peut-être. Mais l’intention était bien là chez un homme qui se pose en victime. »
Il requiert trois ans d’emprisonnement dont deux avec sursis probatoire.
L’homme est condamné à trois ans d’emprisonnement dont 30 mois avec sursis.
Il devra verser 9 000 € aux parties civiles et sera inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).
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