Colomiers | Cour d’assises pour tentative de viol sur mineure

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Un lourd passé de délinquant sexuel et des témoignages accablants
Illustration | Palais de Justice Toulouse
Un Cadurcien de 44 ans, ex-surveillant et employé au cimetière de Cahors, a écopé d’une lourde peine pour tentative de viol sur mineure à Colomiers : 6 ans de prison ferme pour ce Cadurcien déjà condamné pour inceste et agression sexuelle

La cour d’assises de Toulouse a étudié son lourd passé judiciaire et a appelé ses ex-compagnes lotoises à la barre.

Elles ont décrit un homme au comportement de délinquant sexuel.

Attitude qui lui a valu plusieurs condamnations dont l’une pour des faits commis sur sa propre fille à Cahors et Sauzet.

La cour d’assises de Toulouse a condamné Jérôme S, un Cadurcien de 44 ans, a 6 ans de prison ferme après avoir reconnu sa culpabilité pour tentative de viol sur une mineure de 16 ans, à Colomiers, en banlieue toulousaine, le 20 septembre 2019.

Il avait alors tenté de la violer en la raccompagnant chez-elle.

L’avocat général avait requis 10 ans ferme.

Le principal intéressé peut encore faire appel de sa condamnation.

Ce Cadurcien était parvenu à gagner la confiance de l’adolescente « au profil vulnérable » en lui affirmant qu’il connaissait ses parents.

C’est la version retenue par la juridiction criminelle toulousaine qui, pour bien cerner le personnage et les faits commis, a également examiné d’autres affaires impliquant ce même Lotois et des mineurs dont sa propre fille à Cahors et Sauzet où il était domicilié.

Ses ex-compagnes lotoises appelées à témoigner

Ainsi, deux de ses ex-compagnes, dont la mère de sa fille, ont été appelées à la barre en tant que témoins.

L’une pour évoquer la personnalité et le comportement troublant du Cadurcien avec des adolescents sur le web.

La seconde pour rappeler des faits « d’agression sexuelle et d’inceste » sur des mineurs pour lesquels Jérôme S a déjà fait l’objet de deux condamnations.

La cour d’assises de Toulouse les a rappelées.

Sarah Kadi, la maman de la fillette victime d’inceste, a témoigné à la cour d’assises de Toulouse.

Des condamnations, un appel et un pourvoi en cassation

Lors de sa garde à vue, l’accusé avait farouchement nié son comportement à Colomiers en précisant que « la relation sexuelle avait été consentie. »

À l’évidence, cette affirmation n’a pas pesé lourd pour sa défense face à un lourd passé de délinquant sexuel et des témoignages accablants.

Les actes incestueux qu’il avait commis sur sa fille ont commencé alors qu’elle n’était âgée que de 4 ans.

Là encore, dans ce dossier, il nie toujours les faits pour lesquels il avait d’abord écopé de 4 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Toulouse.

Peine ramenée ensuite par la cour d’appel à « 25 mois de prison pour agression sexuelle incestueuse sur mineur de moins de 15 ans par ascendant. »

Il s’est pourvu en cassation.

Une affaire classée puis rouverte après le dossier de Colomiers

Dans un premier temps, le parquet avait classé l’affaire faute d’éléments suffisamment probants.

Mais, après les actes commis à Colomiers dont Sarah Kadi, la mère de la petite Marie (le prénom a été volontairement modifié), n’avait pas été informée tandis qu’elle confiait encore sa fille à son ex-compagnon, une nouvelle enquête a été ouverte en 2019.

Les condamnations s’enchaînent

Lui, défendu par Maître Parra-Bruguière, maintient son système de défense, il nie.

Ces affaires successives avaient même suscité la vive réaction de Laurence Rossignol, en séance publique au Sénat.

La réaction de la sénatrice et la première action de la mairie de Cahors

L’ex-ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes s’était horrifiée que « tant que la justice pénale n’a pas tranché sur les faits avancés, les enfants doivent continuer d’aller un week-end sur deux chez le père.

Mieux ou pire encore, une mère (Sarah Kadi) vient de porter plainte contre l’Etat quand elle a découvert que le père de sa fille, qu’elle avait été obligée de lui remettre pendant 4 ans le week-end, avait fait l’objet d’une plainte pour viol sur mineur… ».

La sénatrice se réfère à la condamnation dont Sarah Kadi n’avait pas été avertie.

Alertée sur ces affaires, la mairie de Cahors qui avait embauché Jérôme S pour un emploi au cimetière avant ses condamnations, s’est trouvée embarrassée malgré elle lorsqu’elle a eu connaissance des premiers démêlés judiciaires de son salarié.

La mairie annonçait avoir « saisi son avocat afin de solliciter l’accès au dossier auprès de la justice, dossier sur la base duquel la ville pourra juger de la réponse administrative appropriée. »

Une pétition en préparation

L’affaire a soulevé un grand émoi auprès de nombreux parents d’élèves.

Selon une source proche du dossier, une pétition est en préparation afin d’écarter définitivement Jérôme S de son lieu de travail proche de l’auditorium où se rendent les jeunes élèves de l’école de musique.

Sa condamnation n’a pas été suivie d’un mandat de dépôt.

Seul le juge d’application des peines, qui doit le convoquer prochainement, décidera du sort de Jérôme S.

Il a été assigné à résidence et déchu de son autorité parentale.

Sarah Kadi étant désormais la seule représentante et responsable légale de sa fille.

La voix tremblante, la mère de Marie conclut :

« J’ai peur, avant cela, qu’il revienne vers moi et notre fille »

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