Cherbourg | Pas de prison pour le père qui agressait sexuellement sa fille depuis ses 8ans

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Pédocriminel En liberté

Le père avait pris l’habitude de se frotter contre sa poitrine
photo d'une fillette de dos avec son nounours
Le pédocriminle imposat des attouchements à sa jeune fillette sur son corps et son sexe, lorsqu’elle venait innocemment dans le lit parental…

Tribunal de Cherbourg : il agressait sexuellement sa fille depuis son âge de 8 ans

Deux années de prison ont été requises contre un homme de 59 ans par le tribunal de Cherbourg, pour des faits incestueux commis sur sa fille depuis son âge de 8 ans.

L’homme a 59 ans. Il a comparu mardi 12 janvier 2021 devant les juges du tribunal de Cherbourg (Manche) parce que sa fille, après une longue période de silence, a fini par révéler qu’elle avait été l’objet d’agressions sexuelles de la part de son père quand elle était petite fille (elle est née en 1980), entre son âge de 8 ans jusqu’à la fin de son adolescence : des attouchements sur son corps, sur son sexe, lorsqu’elle venait innocemment dans le lit parental…

Le père couchait nu. La maman, à ses côtés, dorlotant le jumeau ou le petit frère de la fillette, avoue n’avoir rien vu, ni même pressenti…

La plaignante se souvient :

« Je sentais le sexe dur de mon père dans mon dos ».

À son âge de 14 ans, le père avait pris l’habitude de se frotter contre sa poitrine. Mais elle n’a rien dit.

La juge explique  :

« C’est la honte qui l’a empêchée de parler ».

Le père est dépeint comme un être grivois, aimant les blagues salaces autour du sexe, et autoritaire, qui inspirait de la crainte. Il rabaissait volontiers sa femme (qui a fini par divorcer).

Lorsqu’il a été mis en cause, puis examiné par l’expert psychiatre, le père, considérant que tout cela ne paraissait pas si grave, ne reconnaissait que :

« Quelques effleurements ».

Lors de l’audience, il niait avoir touché sa fille avant son âge de 15 ans. Stratégie ? Puisque les peines encourues pour des agressions sur mineure de 15 ans et plus sont moins lourdes.

Son avocat a assuré qu’il ne s’agissait pas pour le prévenu d’une stratégie, mais plutôt un réflexe de protection en refusant de reconnaître des faits traumatisants pour lui.

Ce comportement de refus a fait réagir l’avocate de la jeune femme :

« Vous comprenez combien c’est douloureux pour elle de continuer à vivre avec ce qu’elle avait vécu ».

La jeune victime, au fil des années, avait enfoui loin en elle ce qui était inacceptable.

Et puis, en 2015, elle se marie. Et là, le lendemain du mariage, tout le traumatisme qu’elle a subi enfant, adolescente, tout ce qui était enfoui est remonté, lui a éclaté à la figure.

Elle a dit :

« J’ai pété un plomb ».

Libérée de l’emprise du père, elle a tout révélé. À sa mère, à son jumeau, à son petit frère. Le père, elle ne veut plus le voir, et elle ne veut plus qu’il voit sa petite-fille.

Le jour où il a pris dans ses bras la fille de sa fille, celle-ci a pris peur : il a abusé d’elle enfant, elle a senti le danger pour sa petite, convaincue que son père était capable d’abuser de l’enfant.

« Je n’ai pas de colère, j’aurais voulu simplement qu’il reconnaisse le mal qu’il a été capable de faire ».

Elle n’a pas eu cette satisfaction. Ce qu’elle attendait du tribunal, c’est qu’il interdise tout contact du prévenu avec elle-même, mais surtout avec sa fille, pour la sécurité de la petite : elle a aujourd’hui l’âge de sa mère quand elle a été abusée par son père.

Aujourd’hui encore, elle n’a pas confiance en elle, elle a même une très mauvaise image d’elle-même.

Pour le substitut, l’affaire étant ancienne, la législation sur les agressions sexuelles était moins sévère qu’aujourd’hui et la prescription pour ces délits quand ils étaient commis sur des mineurs de plus de 15 ans arrivait plus vite : 3 ans au lieu de 10, depuis 2004. Ce qui veut dire que le magistrat du parquet ne pouvait requérir de peine pour les attouchements du père commis sur sa fille quand elle était mineure de plus de 15 ans.

Il a précisé à l’intention de la victime :

« Les faits sont prescrits, mais ça ne veut pas dire qu’ils n’ont pas eu lieu ».

En revanche, les faits incestueux commis sur elle par son père quand elle n’avait pas 15 ans sont retenus, et pour la gravité des faits, leurs conséquences malgré l’ancienneté des faits qui remontent aux années 1988-1995, le magistrat a requis à l’encontre du père deux années de prison avec sursis suivies de 2 années de probation pendant lesquelles le prévenu devra recevoir des soins psychologiques.

Le magistrat demande également au tribunal d’interdire au père tout contact avec sa fille et sa petite-fille. Et, s’il est reconnu coupable, son nom figurera sur le fichier des délinquants sexuels, le Fijais.

De son côté, pour le préjudice moral de sa cliente, l’avocate de la plaignante demande une somme de 5 000 €, plus un remboursement des séances de psy qui ont été nécessaires pour qu’elle surmonte l’épreuve, soit 2 880 € auxquels s’ajoutent ses frais de justice à hauteur de 1 080 €.

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