Nevers | Un pédocriminel récidiviste écope de 6 ans de prison ferme pour agressions sexuelles sur deux fillettes

Condamné pour agression sexuelle en récidive imposée à un mineur de moins de quinze ans, et corruption de mineur de moins de quinze ans sur deux fillettes.

© Loïc Venance / AFP

Il avait exhibé son sexe lors d’un repas. Il aurait aussi demandé à une enfant de lui mettre de la pommade sur le sexe, l’aurait embrassée et touché sa poitrine, lui aurait montré, à elle et à sa sœur, des images pornographiques… Le pédocriminel a été condamné à six ans de prison ferme, avec notamment l’interdiction d’entrer en contact avec un mineur pendant dix ans et une injonction de soins.

Un Nivernais déjà fiché condamné à six ans de prison pour agressions sexuelles sur deux fillettes.

Les deux soeurs de 7 et 10 ans venaient régulièrement chez Bernard, un voisin déjà condamné pour agressions sexuelles sur mineurs.

Un Nivernais a comparu face au tribunal correctionnel de Nevers, pour agressions sexuelles en récidive sur deux mineures. Il a été condamné à six ans de prison.

Il avait exhibé son sexe lors d’un repas. Il aurait aussi demandé à une enfant de lui mettre de la pommade sur le sexe, l’aurait embrassée et touché sa poitrine, lui aurait montré, à elle et à sa sœur, des images pornographiques…

Un Nivernais de 65 ans comparaissait, mardi 23 juin, devant le tribunal correctionnel de Nevers pour agression sexuelle en récidive imposée à un mineur de moins de quinze ans, et corruption de mineur de moins de quinze ans sur deux fillettes.

Une audience en visio, puisque l’homme est déjà incarcéré à la prison de Moulins.

Entre juillet 2014 et août 2015, dans le centre de la Nièvre, Bernard (les prénoms ont été modifiés) reçoit régulièrement les petites Emma et Lucie, alors âgées 10 et 7 ans, chez lui. Ce sont les filles de ses voisins.

Sa femme l’a quittée quelques mois auparavant, emmenant leur fils avec elle. Les fillettes, la plus jeune en particulier, dont il possède 27 photos sur son téléphone, l’ont « aidé à oublier son départ ».

Parfois, elles dorment chez lui. Selon Bernard, cela arrangeait les parents.

À l’époque, il a déjà un casier pour agressions sexuelles sur mineurs. Il est inscrit au Fijais, le fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

Les parents étaient-ils au courant ? Selon l’avocate du prévenu, oui, car la sœur du prévenu connaît un membre de la famille des fillettes.

Face au juge, Bernard reconnaît l’exhibition de son sexe, conséquence d’un pari lors d’un repas arrosé avec ses voisins et leur famille. Mais il nie les attouchements et le visionnage d’images pornographiques avec les petites.

La pommade sur son sexe ?

« Je ne mets jamais de pommade sur mon sexe. »

Pour lui, Emma, la plus grande, a manipulé sa sœur.

D’ailleurs, il estime que la famille a monté un complot contre lui et influencé les deux fillettes pour lui faire porter le chapeau d’une autre affaire.

En fin d’année, Bernard comparaîtra cette fois aux assises… aux côtés des parents d’Emma et Lucie. Tous les trois, ainsi que quatre autres adultes, ont été mis en examen pour viol sur mineurs sur une autre fratrie.

 

Pour le procureur, Paul-Édouard Lallois, la théorie du complot n’est pas entendable face à un homme qui a récidivé.

Il définit Bernard comme « un délinquant sexuel chronique ».

« À partir du moment où votre femme part, vous vous retrouvez seul avec des gamines. La notion de suivi socio-judiciaire, vous pouvez nous en dire un mot ?
– J’ai toujours fait mon suivi avec le Spip de Nevers.
– Et évidemment, vous leur dites que vous recevez régulièrement à votre domicile des enfants de 7 et 10 ans ?
– Ben non. On n’a pas le droit à l’oubli ?
– Oui, mais dans votre situation, l’administration judiciaire ne vous oublie pas. Car vous allez pointer pendant vingt ans ».

Il appelait Lucie “ma petite chérie”, “ma petite femme”. Mais Lucie n’appréciait absolument pas que monsieur l’appelle par ces petits noms.

Souligne Me Bouvier-Longeville, l’avocate de Lucie, souligne :

« Je pense que monsieur a fait un mélange des genres. Il appelait Lucie “ma petite chérie”, “ma petite femme”. Mais Lucie n’appréciait absolument pas que monsieur l’appelle par ces petits noms ».

L’avocate d’Emma, Me Goncalves, estime :

« On est devant quelqu’un qui a une personnalité constante. Il est pédophile, ça, il faut qu’il le reconnaisse ».

L’avocate du prévenu, Me Leclerc, remet en cause l’instruction, « légère » selon elle.

Pour elle, les déclarations des deux fillettes sont insuffisantes. Elle relit des extraits des dépositions des enfants. Mettant en avant leurs hésitations et la répétition des questions des enquêteurs.

Pour elle, le dossier manque d’éléments objectifs.

Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur et condamné l’homme à six ans de prison ferme, avec notamment l’interdiction d’entrer en contact avec un mineur pendant dix ans et une injonction de soins.

 

Source : lejdc.fr

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