Castres|Dispense de peine pour l’animateur qui faisait visonner des vidéos pornographiques

oui

Pédocriminel En liberté

Une mention sur son casier judiciaire l’empêcherait de postuler à un poste d’éducateur !
photo d'un jeune garçon de type asiatique de dos
Pour le délit de “diffusion de message pornographique à un mineur”, l’inscription au casier est automatique et pas soumise à l’appréciation des juges. L’animateur stagiaire a donc été dispensé de peine pour pouvoir excercer prochainement une fonction auprès d’un jeune public !

Le tribunal correctionnel de Castres a laissé une chance à ce jeune sud-Tarnais de 18 ans. Si les magistrats l’avaient déclaré coupable lors de l’audience du 21 mai dernier d’avoir montré des vidéos pornographiques à deux enfants de 10 et 12 ans qu’il était censé encadrer dans le cadre d’un stage comme animateur dans un centre de loisirs de Castres en février dernier, ils l’ont finalement dispensé de peine mardi après s’être assurés qu’il avait bien indemnisé ses victimes.

En effet le tribunal avait ajourné le prononcement de la peine pour lui laisser le temps de verser 1 000 € de dommages et intérêts à chacun des deux garçons et 500 € à une fillette qui n’avait pas vu la vidéo mais entendu les gémissements (voir notre édition du 22 mai dernier).

Considéré comme “immature” mais “sans perversité ou penchant pédophile”, le jeune homme, qui suit une formation au centre de ressources, d’expertise et de performance sportive (Creps) de Montpellier pour devenir éducateur sportif, aurait vu sa carrière professionnelle anéantie si une peine avait été prononcée.

En effet, une mention sur son casier judiciaire l’empêcherait de postuler à un poste d’éducateur. Et pour ce délit de “diffusion de message pornographique à un mineur”, l’inscription au casier est automatique et pas soumise à l’appréciation des juges.

Son avocat Me Eric Palaffre avait alors plaidé une dispense de peine pour son client. Seule possibilité pour que la condamnation ne soit pas mentionnée sur son casier judiciaire et que “sa vie professionnelle ne soit pas bousillée” pour une simple erreur de jeunesse.

L’avocat avait ajouté :

“Cette loi, qui a été faite contre les hébergeurs de sites pornographiques sur internet qui continuent, eux, en toute impunité, vous donne l’obligation de détruire sa vie. Vous n’êtes plus maître à bord. C’est une honte”.

Un argument qui a fait mouche.

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