Carcassonne | Les agressions sexuelles du père incestueux étaient quasiment quotidiennes
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 18/05/2023
- 10:16
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Les faits reprochés ont eu lieu à Carcassonne, entre le 1er janvier 2015 et le 1er janvier 2019.
Ce mercredi matin, c’est un père de famille âgé de 44 ans qui s’est retrouvé devant le tribunal correctionnel, devant lequel il était poursuivi pour “agression sexuelle” et “violence sans incapacité” sur sa fille mineure.
Les faits reprochés courent sur la période du 1er janvier 2015 au 1er janvier 2019 pour les agressions sexuelles, ainsi que du 1er janvier 2017 au 1er janvier 2019 pour les violences, plus psychiques que physiques.
En 2021, c’est à sa majorité que la jeune fille va décider de se confier à un éducateur, avec qui elle se rendra à la gendarmerie.
La plaignante va ainsi indiquer que les gestes déplacés de son père étaient quasi quotidiens. Notamment en lui mettant des petites fessées, ou en lui frottant la poitrine.
Une nuit, elle raconte être allée rejoindre son père dans sa chambre après avoir fait un cauchemar. Avant que ce dernier lui mette la main dans son tee-shirt pour lui caresser la poitrine, en lui demandant si elle voulait faire des trucs avec lui.
Au sujet des violences commises par son père, la jeune fille évoque aussi des insultes quotidiennes, des claques sur les cuisses, des gifles. Dans son rapport, l’expert psychiatre l’ayant examiné va relever :
“Un haut niveau de stress, et une estime particulièrement dégradée” chez elle.
La jeune fille a :
“Des troubles de l’anxiété, et des difficultés à faire des choix de vie orientés.”
Face à la présidente du tribunal Anne Nappez, le prévenu a exprimé des regrets, sans vraiment dire par rapport à quoi :
“Quand la maman est partie, je me suis retrouvé seuls avec les enfants… J’ai toujours été proche de ma fille.”
Invité à s’exprimer un peu plus sur le sujet :
“C’est vrai que je lui touchais les fesses et les seins, mais c’était comme des pulsions qui me venaient. Je regrette ce qui s’est passé, je ne le voyais pas comme ça ! C’est un moment de ma vie où je buvais beaucoup, je n’étais pas bien.”
Digne devant le tribunal, la fille du prévenu a confirmé ses déclarations initiales :
“Dès qu’il se mettait à boire, c’était une autre personne.”
Les violences :
“C’est après le départ de ma mère, en 2017… Tout ce que je veux aujourd’hui, c’est que mon père s’en sorte. J’espère que ça va encore le faire réfléchir.”
Au ministère public, le substitut du procureur est revenu sur :
“Ces faits tellement ancrés chez la plaignante, qu’elle les trouvait normaux… Aussi, lorsque l’on entend le prévenu, on ressent un certain malaise. On a l’impression qu’il n’y a pas de prise de conscience chez lui, qu’il cherche à se victimiser. En face, il a de la chance que sa fille ne l’enfonce pas !”
La peine de quatre ans de prison, dont trois assortis d’un sursis probatoire pour une durée de deux ans, a ainsi été requise.
Sans avocat pour se défendre, le prévenu n’a pas souhaité en dire plus :
“J’assume !”
À l’issue de son délibéré, le tribunal a finalement condamné David à trois ans de prison, dont deux assortis d’un sursis probatoire pour une durée de deux ans, avec des obligations de soins et de travail. À noter que les modalités d’exécution de la partie ferme de la peine seront définies par le juge d’application des peines, ultérieurement. L’inscription du prévenu au fichier national des auteurs d’infractions sexuelles a également été ordonnée.
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