Domagné | Un viol incestueux sur mineure de 8 ans correctionnalisé

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Pédocriminel En liberté

Le père écope de prison avec sursis
Un quadragénaire a été condamné par le tribunal correctionnel de Rennes, pour une “agression sexuelle incestueuse” qu’il avait fait subir il y a maintenant 10 ans à sa fille aînée. le père de famille a vu son crime de viol requalifié en « agression sexuelle aggravée » pour qu’il soit jugé plus vite.

Un homme de 43 ans résidant à Vitré (Ille-et-Vilaine) a été condamné par le tribunal correctionnel de Rennes, jeudi 11 mai 2023, pour une « agression sexuelle incestueuse » sur sa fille alors âgée de 8 ans, lorsqu’il vivait à Domagné, il y a dix ans.

Ce dernier avait fait l’objet d’une plainte de la mère de ses trois enfants en 2017, soit trois ans après leur divorce.

L’adolescente, alors collégienne, avait « pleuré en cours de sport » à l’idée d’être « avec un garçon », avait rapporté son enseignant.

Elle avait finalement confié à la compagne de sa mère que son père l’avait « forcée à se déshabiller » quand elle était enfant puis qu’il avait essayé de la violer.

Le médecin qui l’avait examinée n’avait pas trouvé de « traces de lésions », mais n’avait toutefois pas exclu une « pénétration partielle » ou une simple « tentative ».

Ces faits étaient survenus après deux ans de séparation entre le père et sa fille. Ses « difficultés avec l’alcool » n’étaient toujours pas résolues, a-t-il expliqué à la barre du tribunal correctionnel de Rennes.

Sa fille a le souvenir qu’il y avait « plein de bouteilles de mousseux vides au sol » le soir de son « agression sexuelle ».

Cet homme qui se défendait sans avocat a d’ailleurs admis sans détour qu’il buvait alors « cinq bouteilles de mousseux chaque soir ».

Sa fille était elle absente au procès : elle passait au même moment « une épreuve du bac » et « cela aurait été de toute façon compliqué » pour elle de venir au tribunal, a fait savoir son avocate.

« J’aime mes enfants, je ne me vois pas faire cela mais si ma fille le dit, c’est que malheureusement j’ai pu le faire. C’est monstrueux », a convenu le père de famille lors de son procès.

La fille aînée était pourtant « la chouchoute » de leur père, selon le petit frère de la victime. Lui se souvient s’être « fait tirer dessus au pistolet à billes » par le prévenu.

Mais « c’était un jeu », s’est défendu ce dernier, qui a lui-même vécu une enfance malheureuse.

Sa mère biologique « l’enfermait dans un placard pour aller boire » et lui assénait « des coups de poing, de manche de pioche et de martinet », a relaté la présidente du tribunal correctionnel de Rennes.

D’un point de vue judiciaire, il a déjà été condamné à deux reprises pour des violences : il avait notamment « donné des coups de couteau » après avoir vu sa femme « embrasser » sa nouvelle compagne alors qu’ils étaient encore en couple.

Concernant l’affaire jugée ce 11 mai, le père de famille a vu son crime de viol requalifié en « agression sexuelle aggravée » pour qu’il soit jugé plus vite en correctionnelle.

La procureure de la République a regretté que cette procédure ait pris « beaucoup trop de temps » alors que la plainte avait été déposée en 2017. Elle a demandé cinq ans de prison avec sursis probatoire pendant deux ans et une interdiction de toute activité en lien avec des mineurs pendant dix ans.

Le tribunal correctionnel de Rennes a finalement prononcé quatre ans de prison avec sursis probatoire à son encontre. Pendant deux ans, le père de famille sera obligé de soigner son alcoolisme s’il ne veut pas purger cette peine derrière les barreaux. Il aura par ailleurs obligation de continuer à travailler pour pouvoir indemniser sa fille aînée : 4 000 € de dommages et intérêts et 1 300 € supplémentaires pour ses frais d’avocat.

Der plus, son nom a été inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS), ce qui l’obligera à pointer au moins une fois par an pendant vingt ans à la gendarmerie la plus proche de son domicile.

Le jugement a été frappé d’exécution provisoire, ce qui signifie qu’il s’applique dès à présent, même s’il en faisait appel.

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