Canada | Huit ans de prison pour un ex-religieux qui agressait des enfants

Un ancien frère qui a qualifié les agressions sexuelles qu’il a fait subir à six adolescents «d’heureuses en raison de l’amour qu’il éprouvait pour ses victimes», a écopé de huit ans de prison.

L’ancien directeur du Collège Saint-Hilaire et ancien frère de la congrégation des Frères de Notre-Dame de la Miséricorde, Jean-Paul Thibault, avait les bras croisés et les yeux fermés tout au long de la lecture de sa sentence.

Il a quitté la salle d’audience pour aller rejoindre les agents de sécurité qui l’ont menotté pour le conduire en détention.

Satisfait

Une des victimes qui a attendu une trentaine d’années avant de dénoncer son agresseur était visiblement soulagée et émue à la sortie de la salle de cour.

Celui-ci a été agressé par l’homme de 74 ans à l’école, lors de balades en ski et l’agresseur avait même poussé l’audace en commettant des attouchements sexuels chez-lui, alors qu’il était malade et que sa mère était dans la maison.

« De le voir partir avec le maximum qui avait été demandé c’est très, très satisfaisant.

Je suis très content, ça me permet de fermer le livre complètement », a dit l’homme maintenant dans la quarantaine.

Quant à la procureure de la Couronne, Me Marie-Claude Morin, qui avait suggéré au juge Gilles Charpentier une peine de huit ans s’est dit également très satisfaite que le tribunal ait suivi ses recommandations.

Précoce

L’agresseur a minimisé ses agressions en mentionnant premièrement qu’il était amoureux des victimes, donc qu’il n’utilisait aucune violence.

Puis, il a ajouté que puisqu’il était précoce ses agressions ne duraient jamais longtemps.

Il a qualifié ses agressions de « pas si catastrophiques, voire heureuses en raison de l’amour qu’il éprouvait pour ses victimes », a lu le juge Yves Morier.

L’agresseur qui se qualifie comme une star, a toutefois reconnu avoir été manipulateur et opportuniste envers ses victimes.

Entre 1979 et 1988, l’ex-frère Thibault a profité de sa position d’autorité pour agresser sexuellement des jeunes adolescents.

Toucher les parties génitales et les fesses des adolescents, embrasser les élèves sur les joues, les lèvres mouillées, les surveiller lors de la prise de douche, les masturber et leur demander des fellations étaient pratiques courantes pour l’ancien directeur.

En août 2016, il avait plaidé coupable à une dizaine de chefs d’accusation à caractère sexuel.

Source : Le Journal De Montréal

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