Canada | La défense des enfants, toujours une priorité

Au cours de l’année 2015-2016, 87 800 cas de signalements d’abus et de mauvais traitements physiques ou psychologiques sur des enfants ont été signalés auprès des directeurs de la protection de la jeunesse (DPJ), soit une augmentation de 1,1 %. Un pourcentage inférieur aux autres années pour la DPJ et les CIUSSS qui multiplient les programmes d’aide aux victimes en cas d’abus physique ou sexuel sur un mineur.

Mother holding shy son
Mother holding shy son / Getty images

La violence envers les enfants est un thème récurrent ces dernières années. Cette année encore la DPJ et les CIUSSS redoublent d’efforts pour conscientiser la population aux problèmes de violences et d’abus subi par les enfants.

« Nous avons des outils très spécifiques pour les cas d’abus physiques et sexuels qui se déclinent en deux volets. D’une part, nous avons des intervenants dédiés pour les cas d’abus sexuels au sein de notre équipe du programme jeunesse. Dans le cas des abus sexuels, nous avons un guide d’intervention pour l’enfance et pour l’adolescence qui a été développé par et pour les intervenants. Ce guide vient les soutenir dans leurs interventions. Dans le cas des situations d’abus physique à l’enfance, nous avons un guide d’intervention pour soutenir les intervenants; pour les situations à l’adolescence, un guide spécifique est présentement en cours d’élaboration » explique Justin Meloche des affaires publiques du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre Sud de l’île de Montréal.

Pour le CIUSSS du Centre Sud de l’île de Montréal, les parents restent les premiers concernés de près ou de loin par ses situations. Pour cela, le CIUSSS du Centre Sud de l’ile de Montréal offre des programmations spécifiques aux parents.

« Notre CIUSSS organise des ateliers afin de soutenir les parents dans la réponse aux besoins de leurs jeunes, ainsi que ceux-ci dans leur développement. Ces ateliers se font soit en groupe parent, avec la dyade parent/enfant ou pour les adolescents. De façon plus spécifique, de soutenir leurs forces, leurs acquis ou leur permettre d’apprendre à faire autrement dans leurs difficultés » développe Justin Meloche.

Priorité aux droits des enfants

D’autres organismes continuent eux aussi d’œuvrer à la défense des enfants comme c’est le cas à l’UNICEF où la priorité reste le respect des droits des enfants « la priorité d’UNICEF Canada est la promotion des droits de l’enfant.

Concrètement, UNICEF Canada vise à favoriser l’élaboration des politiques, des lois et des services qui sont conformes à la Convention relative aux droits de l’enfant. Il y a un lien évident entre le respect de la Convention et mettre fin aux abus de toutes sortes envers les filles et les garçons.

Si on reconnaît aux enfants leurs droits, ils ne seront plus perçus comme des personnes inférieures qui méritent d’être abusées » confie Karin Morin spécialiste des communications à UNICEF Canada.

Pour le bien-être des enfants UNICEF Canada a créé un poste déterminant pour évaluer et rendre compte de la situation des abus de toutes sortes envers les enfants et les adolescents « une des choses que l’on préconise est la création d’un poste de commissaire national à l’enfance et à l’adolescence indépendant.

La première responsabilité du titulaire de ce poste serait d’évaluer et de rendre compte des enjeux qui touchent les enfants au Canada – incluant les abus psychologiques, sexuels et physiques – et de sensibiliser la population et les décideurs pour éventuellement régler ces problèmes.

Le Canada est un des rares pays industrialisés qui ne s’est pas encore doté d’un défenseur national indépendant des enfants.

Aussi, ” UNICEF Canada prône l’abrogation de l’article 43 du Code criminel canadien qui justifie la violence envers des enfants au nom de la correction ” rappelle Karin Morin.

Selon les récents chiffres de la DPJ, les problématiques les plus graves vont de l’abandon aux mauvais traitements psychologiques en passant par les abus sexuels et physiques.

À eux seuls ils cumulent près de 61,9 % des cas. Les abus physiques et la négligence sont eux aussi à des fréquences très élevées: (23,9 % et 21,9 % respectivement).

L’adoption une ressource idéale

238 adoptions d’enfants ont été réalisées au cours de l’année 2015-2016. Selon la DPJ les situations d’adoptions internationales impliquant la DPJ sont en régression. Seulement 147 situations de ce type ont donné lieu à l’arrivée de 169 enfants au Québec en 2015 et 2016.

Source : quebec.huffingtonpost.ca

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