Cahors | Un homme condamné pour avoir agressé sexuellement ses filles et sa nièce

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“C’est à nous de vivre avec ça”
Les faits se sont déroulés alors que les deux enfants, âgées de 12 et 13 ans, étaient en garde chez leur père. L’homme de 50 ans avait été diagnostiqué bipolaire.

Ce vendredi 23 septembre, un homme de presque 50 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Cahors en comparution immédiate.

Il est poursuivi pour des attouchements sexuels sur ses filles mineures en juillet dernier, ainsi que sur sa nièce en juin 2016.

C’est la mère des deux filles, âgées de 12 et 13 ans, qui a déposé plainte.

Les enfants, en droit de visite chez leur père, ont appelé leur mère, affolées, en lui demandant de venir les chercher immédiatement.

Leur père et elles visionnaient un film ensemble sur le lit du père, qui a alors eu avec elles des gestes incestueux.

La mère des enfants dira qu’elle n’aurait jamais imaginé que cela puisse se produire, et qu’elle faisait alors entièrement confiance à son ex-mari.

La nièce, qui, en 2016, avait confié à ses parents avoir été victime de gestes déplacés de la part de son oncle, s’était heurtée à l’époque à une omerta familiale.

C’est elle aujourd’hui qui est la plus prolixe à la barre :

“C’est à nous de vivre avec ça”.

Les deux filles ne s’expriment pas.

Le prévenu est presque mutique à l’audience.

S’il reconnaît les faits concernant ses filles, il nie ceux dénoncés par sa nièce.

Il avait arrêté son traitement peu de temps avant

Il n’a comme explication que le fait d’avoir été dans le passé diagnostiqué bipolaire, mais dit qu’il avait préféré arrêter son traitement peu de temps avant les faits.

Un argument dont va s’emparer Me Yassfy, son avocat.

Pour lui:

“L’alternance des phases de dépression et d’euphorie a pu le désinhiber et lui faire perdre la notion de l’interdit.”

L’avocate des parties civiles, Me Geoffroy, soutient :

“Il faut retirer l’autorité parentale au prévenu.”

Le père de famille a été condamné à une peine de prison de 30 mois dont 18 mois avec sursis, un suivi sociojudiciaire pendant six ans, le retrait de l’autorité parentale, l’obligation de travail et de soins, l’interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs pendant dix ans, et l’interdiction d’entrer en contact avec les trois victimes.

Il est alloué 3 000 € de dommages et intérêts à chacune de ses filles, 2 000 € à sa nièce et 650 € à son ex-épouse.

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