Grasse | Profitant d’un aménagement de peine, il agresse une jeune lycéenne

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“Une fois que j’ai bu je ne suis pas le même, je suis un cas désespéré”
La palais de Justice de Grasse (image d'illustration). Photo S. P.
L’agresseur sexuel d’une adolescente à Grasse, et qui a déjà connu onze années d’incarcération, vient d’être à nouveau condamné à de la prison par le tribunal judiciaire.

Il a déjà connu onze années d’incarcération depuis l’âge de 20 ans.

Bilel Saadi, un Grassois de 33 ans qui compte 21 mentions à son casier judiciaire, vient d’en inscrire une vingt deuxième en étant condamné par le tribunal judiciaire de Grasse à un an de prison, dont quatre mois assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans et mandat de dépôt.

Poursuivi pour agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans, en comparution immédiate vendredi dernier et extrait de sa cellule à la maison d’arrêt où il purge d’autres peines (il est détenu depuis 2016), il ne nie pas les faits.

Déjà des menaces

Le 9 mai 2022, ayant profité d’un aménagement de peine pour s’évader, il suit une jeune fille sur la route de l’école.

C’est un itinéraire qu’elle emprunte habituellement, ainsi que d’autres lycéens.

Celle-ci témoigne à la barre et raconte son agression aux magistrats.

“J’étais seule chemin de la Cavalerie, lorsque cet homme m’a accosté.
Il était très alcoolisé.
Il s’est mis derrière moi et il m’a touché les fesses.
Puis il a haussé le ton, j’ai eu très peur”.

L’homme avait déjà menacé des lycéens et les garçons l’avaient pris en photo.

À la suite d’un dépôt de plainte, le portrait de leur agresseur avait été communiqué à la police.

“Je suis un cas désespéré”

Rapidement identifié car très défavorablement connu, il a été par la suite appréhendé sans opposer de résistance.

“Une fois que j’ai bu je ne suis pas le même, je suis un cas désespéré”,

se lamente-t-il au bord des larmes.

Père d’une fille de 8 ans, il reconnaît:

“C’est très grave, je me mets à leur place, j’avais beaucoup picolé, de la vodka”.

Le procureur de la République rappelle les conclusions de l’expert psychiatre qui relève dans son rapport “un risque de réitération, et une réelle dangerosité criminologique. C’est pour cela que je requiers une lourde peine”.

Soit quatre ans, dont deux avec sursis et mandat de dépôt.

À la défense, Me Céline Baudras déclare “que l’on n’est pas face à un prédateur sexuel mais à un alcoolique”.

En plus de la peine prononcée, Saadi devra indemniser ses victimes.

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