Caen | SURSIS et RELAXE pour le pédocriminel !

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Pédocriminel En liberté

Relaxé pour la mise à disposition d’images à caractère pédopornographiques !!!
Adepte des sites pornographiques, un homme a été jugé par le tribunal correctionnel de Caen après avoir filmé sa belle-fille de 16 ans à son insu.

A Caen, une brigade spécialisée dans la lutte contre la pédopornographie sur internet est intervenue chez Pierre*. L’homme de 43 ans sera placé sous contrôle judicaire en août 2020.

Jeudi 12 novembre 2020, Pierre a été jugé en correctionnelle pour y répondre des délits suivants : détention, diffusion, mise à la disposition de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique de juin 2017 à avril 2019 ainsi que voyeurisme commis sur une mineure en octobre 2019. Les faits ont eu lieu à Caen (Calvados).

Exploitation de matériel informatique

L’exploitation de son matériel informatique laisse apparaître quantités de connexions pornos et pédopornographiques avec photos et vidéos. Certains sites effacés sont retrouvés. Son smartphone contient deux vidéos tournées dans une salle de bain. On y voit deux personnes sous la douche, sa femme mais également sa belle-fille Nina* âgée de 16 ans. A ce sujet Pierre a une explication :

« J’ai placé cette caméra avec l’accord de ma femme, pour nous mettre en scène, elle et moi. Si Nina y apparaît seule c’est que j’avais oublié d’éteindre la caméra ».

Il affirme avoir regardé la vidéo puis l’avoir effacée.

« Je ne sais pas pourquoi elle est réapparue.»

« Je n’y éprouvais aucun plaisir, plutôt de la colère

S’agissant de la consultation de sites pornographiques il reconnaît une addiction. Mais en ce qui concerne le visionnage de pédopornographie, il affirme que cela n’était aucunement volontaire de sa part et d’ailleurs aléatoire.

Mais j’ai été victime d’abus sexuels de la part de mon père lorsque j’avais 5 ans. Alors le fait de tomber sur ces images me permettait de décharger ma colère, une colère qui m’étouffait. Je n’y ai jamais éprouvé aucun plaisir.

L’expertise psychologique relève un important traumatisme dû à ces abus.

Douze mois avec sursis

La procureure rappelle que l’utilisation de logiciels (qui permettent de voir en temps réel des personnes filmées) et la consultation de fichiers ont tout de même duré presque 2 ans.

« Même s’il reconnaît les faits, il ne va pas au bout de cette reconnaissance. Devant nous il semble ne plus se souvenir mais en garde à vue il a admis y avoir pris du plaisir. Le traumatisme dont il souffre nécessite un travail de fond, mais il y a du chemin à parcourir ».

Un suivi psycho-judiciaire est requis ainsi qu’une peine de 12 mois avec sursis.

S’il se voit relaxé pour la mise à disposition d’images à caractère pédopornographiques, Pierre est reconnu coupable du reste. Il écope de 12 mois avec sursis, d’un suivi socio judiciaire de 3 ans et d’une injonction de soins (12 mois ferme en cas de non respect). Il a interdiction d’exercer une activité dans des lieux avec des mineurs durant 10 ans. Enfin, il est inscrit dans le fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

(*)Pierre et Nina prénoms d’emprunt.

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