Breteuil | Repéré par le FBI, il gérait des sites de pédopornographie depuis l’Oise

L’homme de 47 ans a été interpellé à Breteuil où il menait une vie apparemment tranquille. Il sévissait sur le Darknet.

Illustration. LP/O.A.

Un dossier « rare ». « Une très belle affaire ». Voilà comment un policier de haut niveau décrit l’enquête menée depuis de longs mois par l’office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), un service de la direction centrale de la police judiciaire.

Cette traque a abouti au placement en garde à vue d’un homme de 47 ans domicilié à Breteuil.

Inconnu de la justice, le quadragénaire, qui vit en concubinage et est bien inséré socialement, a été interpellé après un signalement d’Europol, une agence européenne qui fait le lien entre les différents services de police du monde.

Cet homme avait été, dans un premier temps, repéré par une fondation spécialisée dans la traque des pédopornographe sur Internet.

Cette dernière a signalé les agissements présumés de cet internaute aux policiers américains du FBI et à la police australienne.

« Le mis en cause a fait l’objet d’une surveillance par des services de police étrangers, confirme Florent Boura, le procureur de la République de Beauvais.

Quand ils l’ont localisé en France, ils ont transmis l’information à Europol puis à la police judiciaire française qui travaille sur ce dossier depuis plusieurs mois. »

Après cette longue enquête, les enquêteurs de l’OCRVP sont arrivés à une conclusion : le quadragénaire est impliqué dans un important réseau de pédopornographie qui sévit sur le Darknet, cette partie d’Internet où l’on peut trouver de tout.

Pour le procureur, « des éléments d’enquête laissent à penser qu’il était non seulement détenteur d’images pédopornographique, mais surtout qu’il ferait partie des administrateurs de plusieurs sites de ce style ».

Il ne serait pas le seul impliqué à travers le monde.

Le quadragénaire « sera présenté ce mercredi à un juge d’instruction », souligne Florent Boura.

Il devrait être mis en examen.

L’information judiciaire permettra aux experts informatiques de la police judiciaire de se plonger plus en profondeur dans les entrailles des ordinateurs du suspect.

Publier sur le Darknet demande en effet « des capacités informatiques sérieuses, souligne un proche du dossier.

Ce sont des gens qui savent être très discrets et jusqu’à qui il est souvent difficile de remonter ».

Source : Le Parisien

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