Brest | Un professeur de guitare libre alors qu’il agresse sexuellement une élève autiste

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Pédocriminel En liberté

Un professeur de guitare reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement son élève autiste
photo d'une femme les mains levées pour se protèger
Un retraité a été condamné à 12 mois d’emprisonnement avec sursis par le tribunal de Brest. Il a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une jeune fille âgée de 15 ans.

L’homme de 61 ans donnait des cours de guitare, dans un village de la région de Brest.

Le 6 mai 2017, une élève de 15 ans et demi, souffrant de troubles autistiques, se plaint à sa grand-mère. Son professeur de guitare l’aurait embrassée et aurait caressé son entrejambe.

« J’ai failli pleurer »,

confie-t-elle ensuite à sa mère, qui décide de porter plainte.

La jeune fille, même si elle n’est pas « sexualisée », sait reconnaître ce qui est bien ou mal. Et, dans ce cas, s’est bien rendu compte que quelque chose d’anormal s’était passé.

Interrogé, le prévenu louvoie entre plusieurs versions. Aux gendarmes, en garde à vue, il dit que la jeune fille « l’aurait allumé ».

À l’expert psychiatre, quelques mois plus tard, il reconnaît avoir dérapé, après avoir bu du vin rouge avec un ami. L’élixir aurait pu le troubler ? Difficilement, visiblement : il n’avait bu qu’un verre de vin…

Au tribunal de Brest, ce mardi, il a nié toute agression.

« C’est possible que je lui ai tapoté son genou, mais c’était pour lui apprendre le tempo… »,

a-t-il déclaré.

« Vous êtes un fieffé menteur ! »,

s’est indignée l’avocate des parties civiles.

« Vous savez très bien ce qu’il s’est passé et vous nous parlez de tempo… ».

Ni aveux ni excuses

« Le masque, Monsieur ! », n’a cessé de répéter le président du tribunal au prévenu, dont le masque glissait du nez. À y prêter attention, un détail interpellait : l’homme avait superposé deux masques sur son visage. Une manière de se cacher ? L’audience n’aura pas été l’occasion d’aveux ni mêmes d’excuses.

15 mois d’emprisonnement, dont 5 en sursis probatoire, ont été requis par le ministère public. L’avocat de la défense s’est dit « abasourdi » par ce réquisitoire, pointant la confusion du dossier. 12 mois avec sursis seront retenus par le tribunal.

Le retraité sera tenu d’indemniser la victime à hauteur de 4 000 €. Toute activité avec des mineurs lui est désormais interdite, et il sera inscrit au Fijais, le fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes.

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