Cahors | 8 mois avec sursis pour détention d’images pédopornographiques

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Le 15 novembre, les gendarmes de Puy-l’Évêque reçoivent un signalement de la Plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements (Pharos) à propos d’un individu ayant créé plusieurs profils afin de diffuser et obtenir des images pédopornographiques.

Celui-ci est identifié grâce à l’adresse IP du garage dans lequel il travaille comme unique employé.

Rapidement, l’homme de 35 ans passe aux aveux.

Il était jugé jeudi devant le tribunal de Cahors.

L’expertise psychologique menée lors de sa garde à vue mentionne sa “gêne” et sa “honte”.

“Je n’aime pas mais je ne pouvais pas m’empêcher”, confie-t-il à l’expert.

Ce dernier relève également une altération de l’estime de soi, un état dépressif et un contexte de délaissement affectif chez ce mécanicien, en couple depuis trois ans.

Sa compagne est effondrée.

Je vais être derrière lui maintenant que je connais la vérité, afin qu’il se soigne“, assure-t-elle aux gendarmes.

Alors que les faits se sont déroulés du 19 mars 2019 au 16 janvier 2020, le prévenu n’a débuté un suivi psychologique que la semaine dernière.

La prise en charge des patients a été extrêmement compliquée en raison de la crise sanitaire qu’a traversée notre pays“, le défend son avocate Me Smagghe.

“Il faut que vous compreniez que ces enfants sont des victimes.

Elles sont manipulées, maltraitées, considérées comme des objets par les gens qui les photographient.

Et par ceux qui regardent ces images”, martèle la présidente du jury Isabelle Six.

C’est la demande qui fait l’offre : la perversion entraîne la perversion“, enchaîne le procureur Frédéric Almendros qui, pour éviter toute récidive requiert 6 mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire de 2 ans.

Du côté de la défense, on rétorque :

“Il ne conteste pas les faits, mais ne les assume pas car il n’est pas en capacité de le faire psychiquement.

C’est une addiction”

Le tribunal suivra les réquisitions du parquet condamnant l’homme à 8 mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire de 2 ans.

Il a également obligation de suivre des soins et interdiction d’exercer toute activité à but lucratif ou non avec des mineurs pendant 5 ans.

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