Blois | Prison ferme pour le conjoint violent, violeur et pédocriminel

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Une agression sexuelle filmée par une caméra dissimulée
Coupable de violences sur deux membres de sa famille et d’agression sexuelle sur sa belle-fille, un ressortissant bulgare a été condamné à une peine lourde à Blois (Loir-et-Cher).

L’homme âgé de 38 ans qui se présente dans le box du tribunal correctionnel de Blois, de nationalité bulgare, est détenu depuis le 17 novembre dernier.

Il se voit reprocher des faits graves. La lecture des faits réalisée par le président Lionel Da Costa Roma fait froid dans le dos.

Tout est parti en réalité d’une assistante sociale de la Maison départementale de la cohésion sociale de Romorantin, qui a effectué un signalement au parquet de Blois le 15 novembre suite à un entretien avec une ressortissante bulgare de 38 ans, en couple avec son conjoint depuis 2013.

Celle-ci lui a décrit des violences conjugales subies depuis 2016, des rapports sexuels forcés, des menaces de mort, et d’autres violences commises en 2020 sur le fils qu’elle a eu d’une première union.

L’agression sexuelle filmée par une caméra dissimulée

Mais ce qui l’a poussée à révéler ces faits, c’est qu’elle a aussi découvert que l’homme s’était rendu au moins une fois dans la chambre de sa fille, qu’il s’était masturbé et avait approché son sexe près de la tête de l’adolescente, qui était alors assoupie, et lui avait caressé les fesses.

Un acte qu’elle a enregistré grâce à une caméra dissimulée dans une peluche le 14 novembre, après avoir entendu des mouvements nocturnes suspects les jours précédents.

Lors de leur audition, les membres de la famille – la mère, ses deux premiers enfants, mais également les deux qu’elle a eus avec son nouveau compagnon – décrivent le même climat de « peur » et confirment les violences.

« Il y a des insultes régulières, une jalousie maladive, il chronomètre tout ce que je fais et je dois rendre compte de l’argent utilisé.

C’est comme si j’étais en prison »,

a décrit la trentenaire lors de l’enquête.

Il avoue sa culpabilité

Le prévenu, tête basse et qui s’exprime avec l’aide d’une interprète, avoue d’emblée sa culpabilité pour l’ensemble des faits.

« Je regrette pour tout »,

lance celui qui avait pourtant nié, du moins en partie, lorsqu’il avait été interrogé par les forces de l’ordre.

À de nombreuses reprises, le président et ses assesseurs tentent d’obtenir une explication sur ces actes, ou de savoir ce que le prévenu en pense.

Pour seule réponse, ils obtiennent tantôt « C’est mal », tantôt « Je ne sais pas ».

La conjointe est très inquiète de représailles de sa part ou de la part de membres de la communauté bulgare.

Le simple envoi d’une lettre par le prévenu depuis la maison d’arrêt, dans laquelle il lui demandait des vêtements,

« a ravivé une terreur » selon son avocate, Me Samantha Moravy.

Celle-ci déplore « le manque d’explications » du prévenu malgré ses « regrets », précisant que sa cliente ne demandait pas de dommages et intérêts.

La victime encore “hantée”

Me Nathalie Vaillant, avocate de l’Udaf, administrateur ad hoc pour les deux mineurs, demande à ce qu’on protège la famille, citant le rapport de la cellule de recueil des informations préoccupantes où il est indiqué que le jeune garçon victime de violences est encore « hanté ».

En défense, Me Maud Lhommédé insiste sur le fait que son client est lui aussi « terrifié par les faits qu’il a commis, il a besoin de temps pour les expliquer », et considère qu’il a besoin de soins qu’il ne pourra pas réaliser en prison.

Interdiction de travailler avec des mineurs

Le tribunal a pourtant suivi les réquisitions du représentant du parquet, Florent Schmittler, condamnant l’homme à 4 ans de prison, dont 18 mois assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans, comportant des obligations de travailler et de suivre des soins, ainsi qu’une interdiction de contact avec ses victimes et de paraître à leur domicile.

Par ailleurs, il aura l’interdiction de travailler en contact avec des mineurs et va être inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

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