Le Mans | Un voyeur jugé pour agression sexuelle et détention d’images pédopornographiques

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2 000 images et vidéos pédopornographiques, particulièrement insoutenables…
Ce lundi 14 novembre 2022, un jeune homme 24 ans a été jugé par le tribunal du Mans (Sarthe) pour voyeurisme, agression sexuelle et détention d’images pédopornographiques.

L’homme de 24 ans détenait 2 000 images pédopornographiques.

Les faits reprochés s’étalent sur une période comprise entre 2016 et 2018 sur les  communes de La Milesse et Laigné-en-Belin (Sarthe).

C’est une histoire particulièrement sordide qui a été jugée devant le tribunal correctionnel du Mans lundi 14 novembre 2022 et qui commence tout aussi sordidement par la consultation d’un site pornographique.

Sur ce site pornographique, un jeune homme reconnaît une de ses amies qui a été filmée nue.

Le jeune homme envoie alors un message à l’intéressée qui vérifie elle-même et tombe des nues.

Filmée nue chez son amie à son insu

Non seulement la jeune fille se reconnaît, mais elle reconnaît aussi l’endroit où la photo a été prise à son insu : dans la douche de la maison des parents de son amie où elle séjourne souvent à La Milesse (Sarthe).

La jeune femme décide de déposer plainte et très vite les enquêteurs découvrent que c’est le frère de l’amie de la victime qui est l’auteur des photos volées, mais aussi que ce dernier s’est livré à des actes de voyeurisme en prenant en photo plusieurs personnes nues à leur insu à La Milesse et à Laigné-en-Belin (Sarthe).

Agressions sexuelles filmées et détention de 2 000 images pédopornographiques

Les enquêteurs découvrent aussi que le jeune homme s’est livré à des agressions sexuelles sur de très jeunes filles (dont une âgée de 8 ans) qui séjournaient chez ses parents et qu’il a filmé à trois reprises ces agressions sexuelles.

Les enquêteurs découvrent aussi que le jeune homme détenait 2 000 images et vidéos pédopornographiques, particulièrement insoutenables…

En garde à vue, le jeune homme qui avait même posé des caméras chez les parents d’une des victimes, reconnait les faits qui lui sont reprochés et va même plus loin en collaborant entièrement avec les enquêteurs à qui il déclare :

« Je ne pouvais plus vivre avec ça »

« Ce sont des enfants qui sont violés, vous le savez ? »

Devant le tribunal, le jeune homme aux allures de gendre idéal, grand mince, brun, à la coupe de cheveux parfaite, portant des lunettes rondes, vêtu élégamment d’un d’une chemise bleue et d’un pantalon kaki n’a pas contesté les faits qui lui sont reprochés.

Visiblement tourmenté, il a expliqué d’une voix basse en tenant fermement la barre du tribunal qu’il avait un attrait pour le voyeurisme.

« L’âge n’était pas ce que je cherchais spécialement »

À la présidente du tribunal qui remarque

« Ça fait du monde quand même 18 victimes »

le jeune homme ne répond pas, pas plus qu’il ne répond à la procureure qui lance à propos des images et des vidéos pédopornographiques qu’il détenait :

« Ce sont des enfants qui sont violés vous le savez ? »

« Discernement plein et entier »

Le prévenu a déclaré :

« Maintenant, je n’ai plus besoin de compenser, maintenant, je me suis construit sur de bases saines »

Ce dernier, a déjà fait quatre tentatives de suicide depuis la découverte des faits et chez qui l’expert psychiatre n’a pas décelé de pathologie mentale ou psychiatrique, mais aussi une absence de signe sociopathie et un  « discernement plein et entier ainsi que le contrôle de ses actes ».

« On peut se demander où est-ce que ça se serait arrêté »

En prenant la parole à la suite de l’avocat des victimes dont certaines étaient présentes au tribunal, le procureur s’est interrogé :

« On peut se demander où est-ce que ça se serait arrêté »

En revenant sur les agressions sexuelles commises par le prévenu notamment sur une de ses nièces de moins de 10 ans, la magistrate a poursuivi :

« On a des passages à l’acte »

Elle a requis une peine mixte de 16 mois de prison, dont 10 avec sursis, et 6 mois ferme sous bracelet électronique ainsi qu’une inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).

« En plus d’être illégal, c’est ignoble, c’est immoral »

L’avocate a souligné les efforts de reconstruction de son client et demandant une réduction de la peine.

Avant le délibéré, le prévenu en larmes, a déclaré :

« En plus d’être illégal, c’est ignoble, c’est immoral »

16 mois de prison

Suivant les réquisitions du procureur, le tribunal a condamné le prévenu à une peine mixte de 16 mois de prison.

Il écope donc de 10 mois de prison avec sursis probatoire de 3 ans et de 6 mois ferme sous bracelet électronique ainsi que d’une inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).

Interdit définitivement d’exercer une activité en contact avec des mineurs, il devra verser des dommages et intérêts à ses victimes.

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