Belle-Isle-en-Terre | Le papy avait agressé sexuellement sa petite fille

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Il a été condamné à 2 ans avec sursis dont 6 mois ferme
” pour le scientifique que je suis, je ne regarde pas le coté sexuel mais plutôt le coté biologique, ne vous vexez pas Madame la présidente, mais vous êtes trop loin du monde scientifique pour comprendre mes motivations ». (le grand-père)

Un grand-père de Belle-Isle-en-Terre était jugé ce mardi 8 juin devant le tribunal de Saint-Brieuc. Il avait agressé sexuellement sa petite fille de 8 ans en février 2020.

L’homme de 76 ans présent à l’audience ce 8 juin, à fait le déplacement de Belle-Isle-en-Terre, où il réside, pour répondre devant le tribunal de faits qualifiés d’extrêmement graves.

C’est aussi en victime qu’il se présente : selon lui, tout le monde se trompe sur ses intentions !

Il pose la main de sa petite-fille sur son sexe

Pourtant c’est bien de faits d’agressions sexuelles sur une mineure de 8 ans dont on parle, pour être plus précis on lui reproche d’avoir pris la main de sa petite fille à deux reprises et de l’avoir posé sur son sexe.

C’est en février 2020, que la maman déposera une plainte, suite aux propos sidérants de sa fille de 8 ans : son papy lui a pris la main et par deux fois l’a posée sur son sexe, et les deux fois elle l’a retirée aussitôt, elle ne voulait pas toucher.

« On n’a pas le droit de faire ça », dira-t-elle.

Une petite fille traumatisée

Un expert psychologique sera nommé pour mesurer l’impact que peut provoquer de tels agissements : il dépeindra une fillette équilibrée mais qui, depuis les évènements, déclenche des crises d’angoisse, des insomnies, des irruptions de plaques cutanées sur son corps.

Des symptômes liés à la trahison de son papy. Elle a même émis le souhait de mourir parce qu’elle est en colère, elle s’en veut, c’est de sa faute « si elle ne peut plus voir sa mamie », exprime-t-elle.

Les justifications du papy accusé d’agression sexuelle sont assez hallucinantes :

« Tout cela n’est qu’apparence, explique-t-il, il ne faut voir dans ce geste qu’une expérience visant à forger l’éducation de l’enfant. Je suis un scientifique, mon comportement était purement pédagogique, je souhaite transmettre à ma petite fille tout mon savoir et mon expérience. Inutile de continuer à me rabâcher ce que j’ai fais, j’ai complètement éjecté cette scène de mon esprit, je ne m’en rappelle même plus ».

« Je ne regarde pas le coté sexuel mais plutôt le coté biologique »

Les explications du prévenu sont pour le moins étonnantes voir irréalistes. La présidente tentera plusieurs fois de lui faire admettre la gravité de ses gestes, mais ce sera peine perdue.

« Si j’ai commis un acte répréhensible alors condamnez-moi, mais pour le scientifique que je suis, je ne regarde pas le coté sexuel mais plutôt le coté biologique, ne vous vexez pas Madame la présidente, mais vous êtes trop loin du monde scientifique pour comprendre mes motivations ».

La présidente aucunement vexée insistera :

« Monsieur vous nous expliquez n’avoir aucun intérêt pour le sexe depuis plus de dix ans, mais votre femme a déclaré aux enquêteurs que vous étiez un consommateur régulier et assidu de vidéos pornographiques sur votre ordinateur, on est loin de la biologie ou de la pédagogie…»

C’est d’un revers de bras qu’il balayera cette remarque désobligeante.

« Vous ne comprenez rien, à cause de toutes ces histoires vous allez me priver de mon équilibre social et familial et je ne pourrais plus voir ma petite fille ».

« Rassurez-vous, elle ne veut plus jamais vous revoir »

Un procureur remonté par ce prédateur narcissique qui fait tourner le monde autour de sa personne et son bien être :

« Aucun remords, aucune inquiétude quant au devenir de sa petite-fille. Je dois adapter mes réquisitions en prenant compte de l’âge du prévenu et de son casier vierge. Il requerra 4 ans de prison assortis d’un sursis probatoire avec obligations de soins ».

Le tribunal sera plus réservé sur le quantum de la peine, le papy pervers sera condamné à 2 ans avec sursis, et une inscription de plein droit au FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

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