Beauregard-l’Évêque | Un homme de 39 ans agresse sexuellement une ado lors d’une fête

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« Vous passez votre main sous son t-shirt. À trois reprises ! Ça ne peut pas être un accident ! »
Elle a filmé la main indiscrète glissant sur son corps et a envoyé la vidéo sur Snapchat à une amie. Une adolescente invitée à un anniversaire à Beauregard-l’Évêque a été agressée sexuellement. Le prévenu, invité de la fête, a été condamné.

En pleine nuit, elle a senti une main, passée sous la couette, caresser son dos et sa poitrine.

C’était une soirée de fête d’anniversaire, alcool et barbecue, le 30 août 2020, à Beauregard-l’Évêque.

L’adolescente dormait sur son matelas.

La jeune fille de 15 ans, a rapidement vu que cette main n’était pas celle de son petit copain, à côté d’elle, mais celle de celui qui était allongé à côté de son petit ami : le prévenu.

« Vous souffrez de solitude ? »

Il était invité, par son neveu, à cette fête.

La jeune fille s’est levée pour continuer la nuit sur la table de la cuisine avant de revenir se coucher.

Les caresses ont recommencé.

L’homme, 39 ans, dos épais et cou massif qui se tient lundi 23 mai, à la barre du tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, indique que c’est peut-être sa main qui était sur elle:

« Mais, pour moi, je ne l’ai pas touchée, c’est sûr. Je ne suis pas comme ça, loin de là »

Le prévenu s’accroche à cette version tout au long de son interrogatoire à la barre.

Lorsque Me Douet, avocat de l’adolescente, lui demande s’il sait la différence entre une caresse et le contact d’une main involontairement posée sur quelqu’un, le prévenu persiste :

« Ah non, je ne l’ai pas caressée ! »

L’avocat insiste :

« Vous passez votre main sous son t-shirt. À trois reprises ! Ça ne peut pas être un accident ! »

L’accident, c’est ce qu’a plaidé l’avocate du trentenaire, Me Legay, en demandant la relaxe de son client :

« Il dormait, il a bougé, ses mains se sont posées là où il ne fallait pas. Oui, il vit chez sa mère, cela ne fait pas de lui un pervers pour autant ».

Quelques minutes plus tôt, la présidente Anne David avait questionné la personnalité du prévenu en l’interrogeant sur son célibat, sa vie sentimentale – il n’a jamais vécu, « par choix », en couple – et ses relations sexuelles erratiques.

La juge lui demande:

« Vous souffrez de solitude ? »

Le trentenaire, chauffeur-routier, répond ne pas en pâtir et ne pas s’en inquiéter.

Alors que la procureure a requis, « vu la gravité des faits » et « les éléments intentionnels permettant de le condamner », une peine de dix-huit mois de prison avec sursis probatoire.

Le tribunal a ramené la condamnation à un an de prison avec sursis probatoire pendant deux ans.

Le trentenaire devra engager des soins contre l’alcoolisme et des soins psychologiques pour l’amener à s’interroger sur « ce geste déviant ».

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