Pau | soupçons de viol sur un bébé de deux ans

La fillette, blessée en avril 2017, aurait pu subir des violences sexuelles. Les deux parents nient.

Illustration, tribunal de Pau. Photo : archives so

Un bébé de deux ans aurait pu avoir été violé, dans la nuit du 17 au 18 avril 2017 à Pau. L’affaire a débuté quand la mère a observé, au réveil, que sa fille s’était blessée. Une plaie linéaire d’1,5 cm sur 0,2, qui ne saignait pas, au niveau du périnée. Emmenée à l’hôpital, elle a été examinée par les médecins qui ont alerté sur de possibles violences sexuelles.

Une information pour viol commis sur mineur avec plusieurs circonstances aggravantes a été ouverte.

Interrogé, le compagnon de la mère – qui considère la petite comme sa fille, et qui l’a élevée – s’est bien levé dans la nuit, mais nie tout contact, encore moins violence, avec la petite.

Personne n’a entendu de cris.

Le couple a fait corps, évoquant tour à tour une possible chute sur un jouet ou un objet dur, voire mettant en doute les examens réalisés par les médecins – ce qu’une contre-expertise a confirmé.

La chambre d’instruction du tribunal palois examinait mardi en appel la demande de mise en liberté de l’homme.

Car celui-ci avait été incarcéré à Mont-de-Marsan après avoir rompu le contrôle judiciaire qui lui interdisait de rentrer en contact avec sa compagne, la mère de l’enfant.

Il est non seulement allé la voir, mais a exercé des violences sur elle.

Il a été placé en détention à Pau, puis transféré à Mont-de-Marsan.

Mardi, l’homme a refusé de comparaître par visioconférence – sa demande d’extraction de sa détention étant invalide – et était représenté par son avocat.

Celui-ci a évoqué un dossier « très perturbant » :

« Il y a certes cette impulsivité, mais absolument pas de perversité chez lui. Il n’a pas supporté le soupçon, ni l’éloignement de sa compagne ».

L’avocat rappelle qu’il n’y a « aucune preuve matérielle, ni lien intentionnel » contre son client.

« Ce pourrait très bien être la maman – ou le frère de cette dernière, qui était là la veille au soir. Et la cause accidentelle ne saurait être exclue. »

Le représentant du parquet a rappelé le profil du prévenu, décrit par l’enquête comme « colérique » et gros consommateur de stupéfiants, et qui a déjà fait l’objet de cinq condamnations depuis 2013.

« Il n’a aucun suivi psychiatrique… » notait-il.

La décision – concernant uniquement la détention de l’homme – a été mise en délibéré au 17 juillet.

Source : Sud Ouest

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