Beaujolais | Pas de prison pour le pédocriminel reconnu coupable d’agressions sexuelles

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Pédocriminel En liberté

Le fonctionnaire hospitalier s’en est pris à une jeune stagiaire
Âgé de cinquante ans aujourd’hui, il était chargé d’accueillir en stage des élèves inscrits en cursus CAP restauration. Il avait déclaré avoir éprouvé un “crush” pour cette jeune fille, mais les magistrats ont plutôt vu en lui un délinquant sexuel.

Revenue dans son établissement scolaire après son stage de trois semaines effectué du 24 janvier au 11 février 2022, cette élève avait relaté auprès de la conseillère principale d’éducation les messages reçus de cet homme, bientôt suivis de mots doux susurrés à l’oreille et enfin, durant la dernière semaine, d’attouchements explicites des fesses ou d’étreintes lorsque les circonstances s’y prêtaient, tels que leur présence dans un ascenseur ou dans un local servant de réserve alimentaire.

La jeune fille avait même été poursuivie sur Facebook, après la fin de son stage.

À la barre du tribunal correctionnel où il était jugé ce 2 juin pour cette agression sexuelle sur mineure de plus de quinze ans, le prévenu parfois larmoyant s’est mollement défendu de l’appréciation de la présidente.

“Avec de tels agissements, on se doute bien qu’il y avait le désir d’une relation sexuelle”.

L’avocate de la victime lui a en outre rappelé ses propres déclarations :

“Durant votre garde à vue, vous avez évoqué une attirance sexuelle. Cela va beaucoup plus loin que des gestes d’affection. J’ai l’impression que tout cela n’était qu’un stratagème, avant d’enfoncer un peu plus le clou. Si vous ne pensez plus à elle, elle, en revanche, pense toujours à vous avec une immense tristesse. Vous avez-vous-même trois enfants dont une fille, elle aussi encore mineure. Comprenez-vous ce que celle-ci et ses parents peuvent ressentir ?”.

À la barre du tribunal, la maman de la jeune fille a décrit le quotidien de sa fille depuis ces événements.

“Elle ne supporte plus qu’on la touche et de se trouver seule en présence d’un homme. Cet épisode l’a détruite et elle ne veut plus participer à des stages en milieu professionnel. Elle a peur et se met parfois à pleurer sans raison”.

Le procureur estime que :

“Le prévenu a vu une proie potentielle”.

“C’était une agression sexuelle caractérisée par des gestes et par la contrainte, a poursuivi le magistrat. Le prévenu a été aspiré par une pulsion sexuelle alimentée par la personnalité réservée de la victime sur laquelle il exerçait un ascendant”.

Pour sa part, le défenseur du prévenu a estimé que les termes décrivant son client – “prédateur”, “proie”, “abus de position dominante” – étaient inadaptés.

“Il n’a jamais voulu faire le mal. Par ailleurs, en l’absence d’une expertise médicale de la jeune fille, l’évaluation financière alléguée de son préjudice ne repose sur aucune base objective”.

Le tribunal a condamné le prévenu à douze mois d’emprisonnement avec sursis probatoire de deux ans, assortis des obligations de travail, de réparation des dommages causés et d’une interdiction d’exercer à titre professionnel ou bénévole toute activité qui le placerait au contact de mineurs.

Le tribunal constate que le prévenu sera inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. En leur qualité de parties civiles, la victime est indemnisée à hauteur de 3 000 €et ses parents à hauteur de 500 € chacun. L’indemnisation des frais de justice a été estimée à 1 080 €.

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