Bastia | L’inceste en question devant la cour d’assises de Haute-Corse

Depuis lundi, au palais de justice de Bastia, la justice se penche une nouvelle fois sur une affaire d’inceste.

AFP

Un dossier dans lequel l’accusé, un grand-père de 78 ans, défendu par Me Aljia Fazaï-Codaccioni, comparaît détenu.

L’homme, écroué depuis trois ans à l’établissement pénitentiaire d’Ajaccio, avait été condamné en novembre 2017, par la cour d’assises de Corse-du-Sud, à 12 années de réclusion criminelle assortie d’une peine de sûreté des deux tiers.

Il avait été reconnu coupable de viol et d’agressions sexuelles sur sa petite-fille, âgée de 9 ans au moment des faits.

Il avait interjeté appel du verdict et comparaît donc cette fois-ci, et jusqu’à aujourd’hui, devant la cour d’assises de Haute-Corse.

Les neuf jurés populaires vont devoir se prononcer sur ce cas d’inceste, remontant à l’année 2008. Tout a débuté par la découverte en 2014 du journal intime de la victime, alors adolescente, par son père. Elle y décrit des scènes qui se déroulent sur une période de six mois, alors qu’elle avait 9 ans.

Invitée à venir regarder la télévision dans sa chambreÀ cette époque, ses parents sont en pleine procédure de divorce. L’enfant vient de déménager de Paris et vit avec sa mère sous le même toit que ses grands-parents, à Ajaccio. Son grand-père maternel l’aurait invitée à venir regarder la télévision dans sa chambre.

Lors de ces moments, des attouchements, des agressions et des viols, décrits par la jeune fille, se seraient produits.

Son père dépose plainte en janvier 2015 à Créteil.

“Pour lui, un viol c’est quelque chose de violent”Lors du procès de première instance, l’accusé,fonctionnaire à la retraite, père de cinq enfants et grand-père de onze petits-enfants, avait nié le viol mais peiné à exprimer des regrets concernant les autres faits.

Lors de la première journée, la cour a pris note du compte rendu des expertises psychiatriques.

Hier, l’officier de police judiciaire qui a recueilli la plainte de la victime a été entendu, tout comme les parties civiles. L’épouse de l’accusée, non citée lors de la première instance, a pu également apporter son témoignage sur la vie familiale.

Avant de laisser la parole au détenu qui a pu s’exprimer sur les faits. Son avocate Me Aljia Fazaï-Codaccioni s’est confiée à la sortie du palais :

“Mon client reste dans une position dans laquelle il ne peut plus ressortir. Il a un petit peu évolué par rapport à la reconnaissance des conséquences sur la victime, et le traumatisme infligé. Mais il n’accepte pas le viol et n’en comprend pas la définition. Pour lui, un viol c’est quelque chose de violent. Là, il dit que les attouchements ne correspondent pas à un viol. “

Le procès doit se terminer, aujourd’hui , avec le verdict prononcé par la cour d’assises.

Source : corsematin.com

Il a été condamné à 15 ans de prison ferme.

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