Bar-le-Duc | Un père relaxé pour des faits d’agressions sexuelles incestueuses

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Pédocriminel En liberté

« À 11 ans, elle ne peut pas mal interpréter » 
Jugé pour des possibles attouchements sexuels sur sa jeune fille, qui avait alors 11 ans au moment des faits, le père de famille a finalement été relaxé par le tribunal judiciaire de Bar-le-Duc le 21 septembre dernier, en l’absence d’éléments extérieurs.

Le père d’une jeune fille a été jugé au tribunal judiciaire de Bar-le-Duc le 21 septembre dernier pour des faits d’attouchements sexuels qui se seraient déroulés l’an dernier, alors que sa fille avait 11 ans.

Ce dernier a finalement été relaxé par le tribunal, en l’absence d’éléments extérieurs.

« Mon papa a recommencé »

La maman d’une amie de la victime a découvert les faits en retrouvant un bout de papier retrouvé dans le jean de sa fille dans laquelle la victime se livre à son amie, expliquant que son papa avait « recommencé et qu’elle avait envie de se suicider ».

Mise au courant, sa mère va retrouver les mêmes propos dans le journal intime de sa fille, avant de lui en parler.

La victime aurait décrit les gestes de son père à l’aide d’un ours en peluche.

Un soir, le papa aurait relevé la couette de la jeune fille, cette dernière souffrant de troubles du sommeil, mais serait resté une dizaine de secondes la main sur ses jambes puis sur son entrejambe avant de quitter la pièce.

Sa maman, représentant sa fille lors de l’audience, est passée à la barre.

Sa fille, elle, n’a pas préféré.

Séparée avec son ex-conjoint depuis plus de dix ans, elle dénombre peu de relations sexuelles, mais il lui suffisait de toucher le corps de son ex-femme pour se masturber beaucoup.

Elle déclare également qu’il possédait des photos de jeunes filles dans son ordinateur.

Lui, très touché, conteste fermement n’avoir « jamais touché entre les jambes » de sa fille.

Bien qu’il boive le week-end entre quatre et cinq bières, il l’assure :

« Je sais garder ma conscience »

Il ne voyait sa fille qu’un week-end par mois et la moitié des vacances.

Elle vivait avec sa maman dans la région lyonnaise, quand lui habitait en Meuse.

Il ne l’a plus revue depuis février 2020.

Il déclare au bord des larmes:

« Ça fait un an et demi que je me demande pourquoi elle a dit cela. Je n’en vis plus »

« Des regards insistants »

L’avocat de la victime s’en étonne puisque la jeune fille ne présente aucun trouble « pour pouvoir inventer cette histoire de toutes pièces », déclarant un certain mal-être de la jeune fille vis-à-vis de son père depuis qu’elle avait grandi avec « des regards insistants ».

Son avocat estime:

« À 11 ans, elle ne peut pas mal interpréter »

Maître Beetz, l’avocat du prévenu, met en avant les analyses de sang, d’addictologie et de psychiatrie, prouvant que le père ne présente aucun problème d’alcool.

Il cherche à tempérer les affirmations de la jeune fille :

« Peut-on condamner une personne pour agression sexuelle incestueuse après les propos d’un enfant ? »

L’avocat avance également que la jeune fille n’atteste pas explicitement être victime d’agression sexuelle, seulement cette main de son père posée sur elle.

Le tribunal de Bar-le-Duc a finalement décidé de relaxer le père pour les faits reprochés, le président déclarant l’absence d’éléments extérieurs.

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