Avranches | 8 ans de prison pour viols sur mineure en récidive

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Il était sorti de détention six mois avant les faits de viols et d’agressions sexuelles
Ce jeudi 22 février 2024, la cour criminelle de la Manche a condamné un jeune réfugié afghan à 8 ans de prison, pour viols et agressions sexuelles sur une fille âgée de 14 ans

Le second procès au rôle de la cour criminelle de la Manche à Coutances (Manche) examinait les faits de viols et d’agressions sexuelles dénoncés en 2021 par une jeune mineure qui avait 14 ans à l’époque, contre un jeune de 24 ans à l’époque, ayant fui son pays l’Afghanistan, et résidant à Avranches (Manche).

Le fait que le huis clos ait été requis par l’avocate de la victime n’a pas permis de cerner la personnalité, reconnue immature, d’un jeune ayant fui son pays dans un contexte que l’on peut imaginer traumatisant.

Un important traumatisme

Il y avait 10 ans de différence entre le jeune réfugié et la mineure, sur laquelle il a commis entre le 22 et le 24 octobre 2021 des actes de pénétration, dits consentis d’abord par la fillette ignorante de la sexualité active, puis refusés, actes qui ont provoqué chez elle un traumatisme très important comme le soulignait la présidente au délibéré, citant l’avocate de la jeune fille.

Le prévenu était attiré par la mineure, et il était allé à son domicile, malgré les mises en garde de ses proches insistant sur le fait qu’elle était « une toute petite fille », et sur le risque qu’il encourait s’il fréquentait des jeunes filles mineures. Il était donc averti.

Des risques de récidive

Le jeune réfugié était doublement averti dans la mesure où son casier judiciaire portait mention de deux condamnations prononcées par le tribunal de Coutances, l’une en 2018, pour chantage et agression sexuelle, l’autre en 2020 pour violences sur conjointe.

Il était sorti de détention six mois avant les faits de viols et d’agressions sexuelles qui l’ont conduit devant la cour criminelle.

Ce jeudi 22 février 2024 à midi, lors du délibéré, la présidente de la cour a souligné la tendance de l’accusé à passer à l’acte, sans la moindre réflexion sur les conséquences de ses actes.

Au cours du procès, il ne s’est pas remis en cause, ce qui n’exclut pas le risque de récidive.

« Il a besoin d’une longue réflexion sur sa relation avec les femmes », ce qui sous-entendait la nécessité d’un suivi socio-judiciaire après la sortie de détention de l’accusé.

Quatre ans de suivi après sa peine de prison

Ce dernier, reconnu coupable de viols et d’agressions sexuelles sur mineure de moins de 15 ans, en récidive, a été condamné à une peine de 8 années d’emprisonnement, et à 4 années de suivi socio-judiciaire au sortir de sa détention : ce sont, dit la présidente, des mesures de surveillance et de contrôle nécessaires.

À sa sortie, il devra avoir une résidence identifiée, hors d’Avranches dont le séjour lui sera interdit.

Il lui est interdit tout contact avec l’adolescente, sa victime.

En peine complémentaire, il lui est interdit toute activité bénévole ou professionnelle le mettant en contact avec des mineurs.

La cour criminelle constate son inscription au Fijais, le fichier des délinquants sexuels.

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